Etats-Unis : El Paso est la conséquence du racisme et de la xénophobie attisés constamment par Donald Trump

Donald Trump préfère voir dans les tueries d'ElPaso (Texas), Dayton (Ohio) et Gilroy (Californie) des manifestations de « maladie mentale » alors que les motivations racistes et xénophobes de l'assassin de 29 personnes dans un supermarché d'El Paso sont, comme à Pittsburg l'an dernier, parfaitement connues et sans équivoque.

Ces massacres sont le résultat des mots de haine viscérale distillés quotidiennement par Donald Trump qui s'est fait le porte-voix des suprémacistes du KKK au plus haut niveau de l’Administration et des institutions américaines. Les « incidents de haine et violence raciales », dénombrés à 567 dans l'année qui a suivi l'élection de Donald Trump, sont en constantes augmentation aux Etats-Unis depuis 2016. Depuis janvier dernier, ce sont 249 tueries de masse qui ont eu lieu, plus de 8 600 personnes tuées par armes à feu et plus de 17 000 autres blessées.

Si le président Trump évoque aujourd'hui un possible, et très relatif, « encadrement » du 2e Amendement de la Constitution c'est d'abord sous le coup de l'émotion générale suscitée dans le pays par ces trois tragédies survenues en 5 jours. Mais c'est aussi grâce à la mobilisation incessante et massive de centaines de milliers d'Américain-e-s, le plus souvent jeunes et étudiants, depuis 2 ans contre la libre circulation des armes à feu.

Voici même D. Trump contraint de condamner publiquement « le racisme, la haine et la bigoterie » et le « suprémacisme » mais en rejetant la responsabilité de la diffusion de ces fléaux sur les médias, internet, les jeux vidéos et les réseaux sociaux. En fait, D. Trump entend couper l'herbe sous le pied à tous ses détracteurs avec ses déclarations car dans le même temps, les seules restrictions du port d'arme qu'il envisage sont d'ordre médical (ce qui existe déjà dans plusieurs Etats), et qu'en outre il ne se prive pas d'insister sur Twitter sur la prétendue « urgence » d'une réforme des lois d'immigration continuant de jeter sur les immigrés le blâme des maux économiques et sociaux de son pays.

Le PCF se range du côté des victimes et de leurs familles et amis, et de toutes celles et ceux qui mènent un long combat contre le port d'arme, les discriminations, le racisme institutionnalisé aux Etats-Unis et les réseaux d'extrême droite qui bénéficient comme jamais d'appuis et de relais à Washington.