General Electric Belfort doit discuter vraiment : un enjeu social et écologique national !

Les salariés de General Electric (GE) Belfort et Bourgogne occupent leurs usines pour bloquer la production et la sortie des produits. Ils exigent une véritable discussion sur un plan d’avenir au service des besoins industriels et écologiques, et le retrait du plan de liquidation de l’activité turbines à gaz, impliquant plus de 600 suppressions d’emploi directes. Le PCF les soutient. Il soutient leurs exigences. Il participera à la manifestation de samedi 19 octobre à Belfort et appelle à y participer.

Pour le PCF, cette bataille General Electric, est un enjeu national et européen stratégique pour toute la filière de l’énergie. Cette multinationale fournit 1/3 des composants pour produire de l’énergie en Europe dans presque tous les domaines, gaz, hydro, éolien, nucléaire (y compris la maintenance) ou dans le grid (réseaux intelligents).


L’État doit intervenir pour empêcher cette liquidation et forcer General Electric à discuter vraiment sur le fond. Il dispose de moyens juridiques, ainsi que de moyens financiers d’intervention, pour que les profits de GE soient être utilisés autrement que pour licencier, désorganiser et vendre : ce grand groupe est gorgé d’exonérations et d’aides publiques de toutes sortes, nos banques ne manquent pas d’argent, EdF entreprise publique est un très grand client de GE.


Une autre logique doit prévaloir. Le coût du capital et ses prélèvements sont l’ennemi de l’écologie comme du social alors que les capacités humaines, la formation et la recherche sont, avec un outil de production moderne, le cœur de l’efficacité d’aujourd’hui et le levier d’une transition énergétique réussie. Ce n’est pas le coût du travail qu’il faut faire reculer, c’est celui du capital pour permettre les dépenses efficaces de développement écologique, économique, social et d’emploi.


En défendant l’emploi et leur lien au tissu économique du territoire (PME, service public de l’éducation, recherche) les travailleurs en lutte défendent l’intérêt général et les moyens d’une transition écologique réussie et maîtrisée. Mobilisations sociales et écologiques peuvent converger !


Les travailleurs unis, ouvriers, techniciens, ingénieurs, cadres des bureaux et leurs organisations syndicales mettent un plan industriel sur la table. Il doit être discuté. Le gouvernement flatte en parole les mobilisations citoyennes pour la planète. Là, il s’agit d’agir. Combien de temps va-t-il encore aider GE à gagner du temps et refuser d’intervenir pour développer la filière industrielle de l’énergie ? Va-t-il accompagner la vente du nucléaire à la découpe tous azimuts qui se prépare dans le secret ou porter un projet cohérent pour une maîtrise nationale d'un secteur vital ? Se considère-t-il comme le fondé de pouvoir du lobby du grand capital financier apatride ? Ou comme devant agir dans l’intérêt des habitants et citoyens du pays ?