Le PCF appelle à amplifier partout la lutte universelle contre le racisme et l’antisémitisme

Une polémique a vu le jour après le refus du conseil municipal de Strasbourg d’adopter une définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) qui, à bien des égards, fait débat.

Au préalable, il convient de rappeler le rejet viscéral de l’antisémitisme alors que celui-ci connait en France, en Europe et dans le monde, une recrudescence inacceptable et intolérable.

C’est le sens de la prise de position des élus de la majorité municipale qui ne souffre d'aucune ambiguïté, d’autant qu’ils ont réaffirmé haut et fort la nécessité d’agir urgemment.

Le rejet légitime de ce texte a été motivé par deux raisons fondamentales.

La définition proposée par l’IHRA est indigente, ambigüe voire dangereuse. Une formulation lapidaire édulcore bien des aspects de l’antisémitisme. Plus gravement, elle nourrit les stéréotypes en évoquant « une certaine perception des juifs » et opère une distinction avec les autres formes de racisme. Certes, nul n’ignore la singularité des persécutions et de la Shoah mais la lutte contre l’antisémitisme et le racisme doit être universelle. Alors que s’exacerbent les revendications identitaires, il y aurait péril à s’enfermer dans des démarches communautaires affaiblissant le sens et la portée de ce combat.

De plus, ce texte multiplie les références à l’Etat d’Israël s’écartant de son objet. Certes, là non plus les élus de la majorité strasbourgeoise ne sont pas dupes. Ils savent que certains individus ou groupes dissimulent leur antisémitisme derrière une rhétorique antisioniste. Sans la moindre hésitation, ils ont rappelé qu’ils devaient être démasqués et poursuivis. Cependant, le texte de l’IHRA entretient la confusion entre antisémitisme et antisionisme de manière injustifiée prohibant toute critique à l’égard des politiques conduites par les gouvernements israéliens. C’est donc à juste raison que la municipalité de Strasbourg a refusé cet amalgame contraire au droit fondamental en démocratie.

Le Parti communiste français (PCF), à l’image notamment de la prise de position de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), approuve le rejet de ce texte controversé présenté d’ailleurs par l’IHRA comme un document de travail inachevé. Il n’aura aucun effet dans la lutte contre l’antisémitisme ouvrant la voie à des interprétations contradictoires pouvant à terme l’affaiblir et l’entraver.

Le Parti communiste français appelle à amplifier partout la lutte universelle contre le racisme et l’antisémitisme au-delà des polémiques et des instrumentalisations qui ne peuvent qu’être désastreuses.

Parti communiste français,