Pacte Schiappa/Loiseau : une opération de communication inconséquente pour la vie des femmes (Hélène Bidard/Fabien Roussel)

Marlène Schiappa et Nathalie Loiseau ont lancé ce dimanche en grandes pompes un projet de « Pacte Simone Veil », prétendant œuvrer pour l'égalité entre les femmes et les hommes à l'échelle européenne.

Il s'agit d'une scandaleuse récupération du nom et de la symbolique se référant à Simone Veil et Gisèle Halimi. Cet héritage appartient à toutes et tous, et non à un parti ou une liste aux élections européennes. Mais surtout, comment ne pas y voir une provocation lorsque l'on sait combien les politiques d'austérité menées par le Gouvernement Macron, dont elles font ou faisaient partie, mettent en danger le droit à l'IVG en France.


Mesdames Schiappa et Loiseau communiquent mais n’agissent pas pour mettre en œuvre la clause de l'européenne la plus favorisée. Cette « règle » d'harmonisation par le haut des droits des femmes, consiste à prendre en exemple le pays où les droits sont les plus élevés pour faire progresser l'ensemble des pays européens.

Les deux ministres – l'une en charge des droits des femmes et l'autre de l'Europe - auraient pu dans le cadre de leurs mandats, porter la clause de l'européenne la plus favorisée sur la scène européenne, ou encore la mettre en œuvre de fait, en allant chercher les bons exemples pour faire avancer les droits des femmes en France, mais elles ne l'ont pas fait, tout au contraire !


La vérité c'est que la politique d'Emmanuel Macron et du gouvernement est à l'opposé de la clause de l'Européenne la plus favorisée. Le régime macronien s'est fondu dans le moule de l'UE libérale sans hésitation en mettant en œuvre par exemple, la loi travail, belle panoplie d'harmonisation des droits par le bas. Et concernant les droits des femmes, la France s'est opposée sans sourciller à une meilleure indemnisation du congé parental en ce début d'année, alors que pour une fois, les préconisations européennes étaient progressistes.


Aussi, ce pacte est une nouvelle opération de communication inconséquente pour la vie des femmes. Nous appelons les citoyennes et citoyens à ne pas tomber dans ce piège et à faire le choix de l'authenticité du combat féministe en votant pour la liste « L'Europe des gens » le 26 mai prochain.


Hélène BIDARD, Responsable de la commission féministe du PCF,

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,