Argumentaire élection européenne

« Orientations et axes de campagne de la liste du PCF conduite par Ian Brossat » : tel est l’intitulé du document sur les orientations de campagne de la liste Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent.

D’emblée, le texte réaffirme que les communistes sont contre la construction libérale de l’Union européenne : « Le PCF a toujours combattu et combat toujours le « modèle européen », la construction capitaliste de l’UE incarnés par les traités en vigueur ! Ce « modèle » a pour tare fondamentale de soumettre la construction européenne et les relations entre les peuples d’Europe au marché et à la concurrence, quitte à bafouer la souveraineté des peuples ».

Il montre ensuite l’originalité de la liste : elle porte une bataille de classe ; elle vise un espace européen qui respecte les souverainetés ; elle bataille dans tous les espaces où peuvent s’ouvrir des brèches (État, Parlement européen, Commission) ; elle cherche des convergences avec d’autres forces progressistes européennes (GUE, PGE).

Le texte détaille alors de grands axes de campagne tels que l’emploi, les salaires, la protection sociale et les retraites ; le développement et le financement des services publics ; une approche sociale de la transition écologique ; la reprise de contrôle des moyens financiers ; l’impératif de la souveraineté populaire et de l’alignement des droits vers le haut ; un engagement permanent pour la paix et la mise en place d’un espace de protection contre les désordres mondiaux.

Il se prononce pour une autre vision des coopérations entre les peuples d’Europe. « Notre vision européenne est celle d’une Union de nations et de peuples souverains et associés. Union à l’opposé du « chacun pour soi » ; Nations car elles sont une réalité à respecter dans leur diversité ; Peuples qui doivent être le cœur d’une construction européenne digne de ce nom ; Souverains et associés : l’association est une exigence essentielle à l’heure des interdépendances mais le choix souverain des domaines dans lesquels un peuple souhaite s’associer à d’autres est la condition incontournable de sa réussite dans la durée.

Aucun peuple ne peut être entraîné dans un engrenage remettant en cause ses choix fondamentaux et son modèle de société. » C’est ce que les communistes appellent « l’Europe à géométrie choisie », étant entendu que tout choix doit être cohérent : ainsi, l’on ne peut pas attendre la solidarité des autres et refuser de la leur témoigner en retour.

Des réalisations menées dans un ou plusieurs pays européens peuvent servir de point d’appui. Par exemple : la taxation des transactions financières (cela fut déjà le thème d’un projet de coopération renforcée entre quelques États de l’UE en 2010) ; un accord pour l’abolition de la partie illégitime de la dette des États européens à travers la tenue d’une conférence sur la dette avec les États européens les plus concernés ; la mise en place d’un système de SMIC européen en prenant appui sur les réalisations gouvernementales concrètes (en Espagne, au Portugal par exemple).

Et le texte se conclut ainsi : « Plus le rassemblement autour de ces axes - appelés à être enrichis par une saine confrontation des idées - sera large et représentatif des grands courants progressistes de notre peuple, et plus grandes seront nos chances de les faire émerger parmi les exigences appelées à s’imposer dans le prochain Parlement européen. »

 

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