Fabien Roussel demande au Chef de l'Etat que le grand débat ait lieu aussi dans les entreprises

M. Emmanuel Macron
Président de la République
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 PARIS


Paris, le 4 février 2019


Monsieur le Président de la République,

Depuis plusieurs mois, toutes les semaines, des dizaines de milliers de nos concitoyens demandent plus de justice sociale, plus de justice fiscale. A cette crise sociale et institutionnelle, vous avez choisi de répondre par des mesures exclusivement financées par le budget de l’État. Vous avez également proposé l’organisation d’un Grand Débat national.

Celui-ci se déroule à l'initiative des maires ou des élu·e·s locaux, de citoyens et citoyennes. Je vous propose de l'organiser également dans les entreprises.

En effet, de nombreux Français se sont déjà largement exprimés, à travers des réunions publiques et les cahiers de doléances mis à disposition dans tout le pays.

Parmi les sujets les plus souvent évoqués, le faible niveau des salaires et plus généralement la question du pouvoir d’achat reviennent sans surprise en force.  Parallèlement, le versement du CICE aux entreprises, sans aucune condition, est lui aussi largement discuté par nos concitoyens.

Ces débats sont au cœur des revendications portées par les organisations syndicales. Elles font d’ailleurs l’objet de mobilisations telles que celle du 5 février prochain. Les organisations patronales expriment elles aussi leurs attentes en s’adressant directement au gouvernement comme aux parlementaires.

Comme ces thèmes sont au cœur du débat national, les salarié·e·s doivent pouvoir en débattre au sein même de leur lieu de travail.

A ce titre, et de la même manière que vous avez sollicité les maires, invitez les chefs d’entreprise à organiser le Grand Débat national avec les salarié·e·s.
Cela serait l’occasion pour ces salarié·e·s, avec leurs organisations syndicales, avec la direction, d’échanger sur les conditions de travail, les salaires, la démocratie dans l’entreprise, les aides publiques versées et leur utilisation. Le même débat pourrait avoir lieu dans nos services publics et avec les agents des différentes fonctions publiques.

Je suis naturellement disponible pour évoquer avec vous cette proposition.

Dans l'attente de vous lire, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République, l'assurance de ma haute considération.

 

Fabien ROUSSEL
Secrétaire national de Parti communiste français
Député du Nord