Centenaire du PCF : rapport de Guillaume Roubaud-Quashie sur le calendrier d’initiatives prévues en 2020. Extraits.

Le centenaire (du PCF) est une occasion précieuse de poser en grand la question de l’actualité et de la pertinence du communisme face aux enjeux contemporains. D’où cette bannière : « Cent ans d’avenir ». (…)

C’est un enjeu important dans la bataille politique présente. L’adversaire de classe ne se prive d’ailleurs pas d’attaquer ardemment sur ce terrain. Ce centenaire est aussi l’occasion de faire connaître largement des aspects et des figures de l’histoire du PCF qui peuvent être porteurs pour nous. (…)

Le centenaire, que nous le voulions ou non, sera l’objet d’une certaine attention médiatique. Ce sera une bataille. À nous d’en faire ce qu’il peut et doit être pour être utile : un grand moment de rayonnement et de renforcement allant bien au-delà des seuls rangs militants. Il y a notamment un enjeu pour la jeunesse. La conscience que le PCF est un parti qui a construit une part de l’histoire de ce pays est grande et nous devons aborder ce centenaire avec l’ambition de nous adresser au très grand nombre, ambition qui, au regard de l’objet, n’est pas du tout déraisonnable. Le centenaire peut ouvrir des portes qui sont en général fermées.

Propositions

Le centenaire doit être marqué par de grandes initiatives politiques. Nous pourrions ainsi rythmer l’année avec trois temps forts dans ce domaine.

Le centenaire pourrait s’ouvrir par un événement important : « Ce que les communistes ont apporté à la France » avec, notamment, l’expression du secrétaire national. Évidemment, il s’agirait de faire connaître, en un temps marqué par un doute sur l’utilité des organisations, l’efficacité du combat communiste. Dans le même temps, il s’agirait de dire ce que les communistes ont à apporter aujourd’hui, afin de lier, toujours, le passé au présent et à l’avenir.

Du 1er au 7 juin : la semaine du centenaire. Il s’agit de multiplier les initiatives en direction du plus grand nombre : ouvrir les sièges, organiser des rencontres, des débats, des projections, des soirées, des initiatives dans les communes dans des lieux aux fortes empreintes communistes. Appuyé sur les spécificités de l’histoire locale, ce sera, dans les sections et les fédérations, le temps fort du centenaire, mêlant à chaque fois, autant que possible, initiatives politiques, culturelles et mémorielles, tournées vers les enjeux contemporains.

À Paris, cette semaine sera conclue par un week-end de débats, concerts, un grand bal populaire et un défilé artistique d’ampleur, « L’art prend la rue », avec ouverture du siège, de l’esplanade et installation de l’événement sur l’ensemble de la place.

Clôture : Un grand banquet internationaliste de la solidarité pourrait terminer l’année, alors que le congrès de Tours compta parmi ses délégués Ho Chi Minh et que celle qui fit sans doute basculer le congrès fut l’Allemande d’origine polonaise Clara Zetkin. Cette empreinte internationaliste, présente dès l’origine, n’a pas disparu pendant les cent ans qui ont suivi. De ce point de vue, ce grand banquet avec prises de parole de responsables nationaux et internationaux qui ont partie liée avec notre histoire et les enjeux présents. Il s’agira ainsi, à l’approche de l’anniversaire exact du congrès de Tours, de conclure cette année par un grand moment de fraternité mettant à l’honneur cette colonne vertébrale communiste, l’internationalisme.

Toute l’année, dès janvier, mais en particulier après les municipales, de grands débats nationaux décentralisés seront organisés dans tout le pays (par-delà les initiatives propres des fédérations et sections, initiatives absolument nécessaires). Ces débats, d’initiative nationale, doivent rencontrer un écho important et seront construits en lien direct avec les fédérations et régions concernées.

  1. Le communisme et les communes
  2. Ce que les communistes ont changé en France et dans la vie des Français
  3. L’actualité de l’affrontement capital/travail et de la nécessité de l’appropriation sociale
  4. L’internationalisme et le combat pour la paix
  5. L’action anticolonialiste
  6. L’écologie
  7. L’égalité femmes-hommes
  8. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme
  9. La figure du militant
  10. La continuité du rapport à la République
  11. L’engagement culturel
  12. L’apport communiste à la construction d’offres majoritaires

Dans le même temps, deux grandes expositions pourraient être organisées. L’année pourrait s’ouvrir sur une grande exposition présentant pour la première fois cent ans d’affiches communistes (originales). Celle-ci pourrait être marquée par la vente aux enchères d’affiches historiques dont nous disposons de plusieurs exemplaires. S’il est souhaitable que chaque fédération organise sa propre exposition au plus près des réalités qui sont les siennes, une version réduite sous la forme de kakemonos sera disponible à la vente pour les fédérations qui le souhaitent.

En miroir, à l’automne, une grande exposition d’art sera proposée, à partir de notre fort patrimoine d’œuvres qui a rassemblé les plus grands dans l’histoire de l’art contemporain, mais également des créations.

Les initiatives ciblant directement la jeunesse doivent également être envisagées : la réalisation d’un jeu vidéo du centenaire et une activité spécifique sur Internet et les réseaux sociaux sont prévues notamment.

Le centenaire peut être également l’occasion d’un travail important en matière d’archives : dépôt des archives de section et de fédération dans les services publics d’archives ; recueil et enregistrement de témoignages ; constitution de bureau des archives populaires…

Nous demandons à toutes les fédérations de nous indiquer les initiatives qu’elles ont prévues afin que nous puissions présenter un calendrier global des initiatives en décembre 2019, accompagné des ressources (livres, films, pièces…) disponibles pour les fédérations et sections. » (...)

« Par ailleurs, parce que ce centenaire est celui de tous les communistes, nous proposons un timbre spécial centenaire, c’est-à-dire la cotisation d’un 13e mois pour nous permettre de ne pas rater ce rendez-vous avec l’histoire et l’affronter au contraire à la hauteur des possibles et des exigences. »