Coupe du monde – L’équipe de France ne doit pas céder à la censure !

La Coupe du monde au Qatar a débuté depuis seulement deux jours et déjà les pires inquiétudes en termes de liberté d’expression se confirment de la part des instances organisatrices et de la FIFA en particulier.

Alors que 7 sélections nationales souhaitaient faire arborer à leur capitaine un brassard aux couleurs de « #OneLove », une campagne internationale visant à « défendre le vivre-ensemble et [à] s’interdire toute forme de discrimination », la FIFA les a menacés de sanctions sportives si elles le faisaient.

Lundi, des supporters gallois arborant des chapeaux aux couleurs LGBTI se sont vu refuser l’entrée en cas de refus de retirer celui-ci.

Aujourd’hui, c’est la sélection de Belgique qui s’est vu demander de changer de maillot par la FIFA, maillot arborant les couleurs de l’arc-en-ciel.

L’homosexualité est toujours illégale au Qatar, et est même passible de peine de mort. Le rôle du football, des joueurs et des instances doit être de permettre que cet événement mette en avant les combats pour l’égalité plutôt que de se rendre complice des agissements du Qatar à travers une censure inacceptable.

Comment la FIFA peut-elle menacer de cartons jaunes un joueur arborant ce brassard alors que l’article 3 des statuts dans cette organisation déclare que « La FIFA s’engage à respecter tous les droits de l’homme internationalement reconnus et qu’elle mettra tout en œuvre pour promouvoir la protection de ces droits. » ?

Les sélections ne doivent pas céder à ce chantage et à cette censure. Les droits humains et l’égalité réelle méritent bien un carton jaune.

Le refus de la sélection d’Iran de chanter l’hymne national ou le genou posé à terre de la sélection anglaise font l’honneur de ces deux équipes, et montrent que cette Coupe du monde peut aussi être un moment politique, en plus d’une grande fête sportive.

La FFF doit sortir de son silence complice et prendre toutes les initiatives pour que la FIFA revienne sur la menace de sanction contre les équipes voulant arborer le brassard #OneLove.

Plus aucune Coupe du monde ne doit être organisée sans une charte claire de respect de la liberté d’expression des joueurs et des supporters.

Ce soir, pour le premier match de l’Équipe de France, Hugo Lloris, capitaine, doit porter le brassard « OneLove » et doit être soutenu par sa fédération.

Léo Garcia