Dans le mur

Patrick Artus, pourtant un des économistes stars du système, se livre dans son dernier opus (La dernière chance du capitalisme) à une charge lourde contre le capitalisme : injuste, inégalitaire, frustrant, suscitant la colère. C’est de la pure folie que d’exiger 15 % de rendement du capital pour les actionnaires, estime-t-il. « Ça va mal finir ». Etc. Etc. Très bien. Jusque-là, on peut comprendre. Mais que propose-t-il ? Moins d’État, plus de fonds de pension, plus de concurrence libre et non faussée ; il plaide pour un vrai « capitalisme ordo-libéral ». Autrement dit, la machine est devenue folle, elle va dans le mur et Artus propose d’accélérer. 

Gérard Streiff