Il y a 40 ans mourait Bobby Sands : « notre vengeance sera le rire de nos enfants »

Il y a quarante ans, le 5 mai 1981, le gouvernement britannique de Margaret Thatcher laissait mourir Bobby Sands ; le premier des dix grévistes de la faim que le pouvoir de Londres a laissé mourir. Leurs demandes n’étaient que justice : voir rendre aux détenus politiques irlandais leurs droits, dont le gouvernement britannique les avait lésés dans les terribles « blocks H ». L’inhumanité glaciale de Margaret Thatcher et du système répressif britannique en Irlande leur a coûté la vie. Quarante ans plus tard, notre colère est toujours intacte contre ce crime et ses responsables.
La lutte de Bobby Sands et de ses camarades nous oblige encore aujourd’hui : c’est celle de la dignité humaine, du respect dû à leurs camarades de lutte et de la liberté et de la souveraineté du peuple irlandais. Le PCF s’était fortement mobilisé en solidarité avec les demandes justes et légitimes des prisonniers politiques et pour les droits du peuple irlandais.
Les Accords de paix de 1998, dits Accords du Vendredi Saint, ont ouvert de nouvelles perspectives pour le peuple irlandais. Aujourd’hui encore, face au vandalisme politique de la direction des partis unionistes et du gouvernement de Boris Johnson, le PCF est solidaire et engagé pour la réalisation des droits historiques et souverains du peuple irlandais à l’unité de l’Irlande, à la République irlandaise, pour tous ses habitants. Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’application pleine et entière des Accords de paix de 1998, et les tensions récentes dans les six comtés du Nord, soulignent à nouveau l’importance et la nécessité de cette perspective.

Le PCF soutient les exigences légitimes portées par le Sinn Féin d’une République irlandaise fondée sur la justice sociale pour tous. Le temps de l’unité de l’Irlande est venu.Les derniers résultats électoraux, dans les six comtés du Nord comme dans les vingt-six comtés du Sud, faisant du Sinn Féin la première force politique de l’île, montrent l’actualité de cette exigence. Il est possible et nécessaire d’organiser dans les cinq ans un référendum sur l’unité de l’Irlande. C’est le seul moyen pour forger un nouvel avenir pour tous les Irlandais.