Israël - Palestine : la solution est politique, elle est dans la reconnaissance aux côtés d’Israël de l’État palestinien

Le 5 août, dans le cadre d’une vaste opération de démantèlement de l’organisation « Jihad islamique », l’armée israélienne a procédé à des frappes « préventives » sur Gaza au motif d’« éliminer » plusieurs responsables du Jihad islamique (JIP). Bilan de six jours de bombardements qui ont touché indistinctement la population civile : plus de 46 Palestinien-ne-s tué-e-s, pour moitié des civils, parmi lesquels 16 enfants.

Selon un ancien ambassadeur israélien, l’opération « L’aube s’est levée » (sic) est une « réussite » pour « renforcer la dissuasion et mettre en garde l’Iran »... tandis que, pour sa part, le Jihad islamique, mouvement intégriste qui prône la lutte armée et qui ne saurait être confondu avec le mouvement national palestinien, justifie le lancement de missiles sur des populations civiles israéliennes en revendiquant une « victoire ». Il compte bien exploiter politiquement les événements pour gagner en légitimité. Si le gouvernement de Yaïr Lapid, en pleine campagne pour les prochaines législatives en Israël, voulait instrumentaliser son affrontement avec la mouvance jihadiste pour étendre son influence électorale, il ne s’y serait pas pris autrement.

Ce faisant ni l’armée israélienne ni les autorités politiques qui la commandent ne garantissent la sécurité d’Israël. Tout au contraire, elles cherchent à maintenir un état de guerre permanent tout en poursuivant une colonisation illégale imposée par le fait accompli.

L’armée israélienne est mise au service du maintien de l’occupation des territoires palestiniens au mépris des résolutions de l’ONU et du

droit international ; elle porte même assistance aux colons qui s’en prennent de plus en plus violemment aux populations palestiniennes en Cisjordanie ; elle soumet depuis 20 ans la population de Gaza à un régime de blocus, transformant ce territoire en une véritable « prison à ciel ouvert », en proie à des raides aériens réguliers qui font, chaque fois, de nombreuses victimes dans la population civile et d’importants dégâts matériels. L’armée et le gouvernement israéliens entretiennent un conflit avec le Jihad islamique ou le Hamas pour empêcher le peuple palestinien et le peuple israélien de construire ensemble une véritable paix juste et durable. L’impunité au plan international dont bénéficient les gouvernements israéliens d’extrême droite et l’armée israélienne ne sert ni le droit international, ni la paix au Proche-Orient.

Les Palestinien-ne-s résistent à la colonisation et à l’occupation illégales de leurs terres par des actions non violentes, des manifestations pacifiques et des recours juridiques. Les seules réponses qu’ils reçoivent sont la violence, les humiliations, les détentions administratives ou les bombardements meurtriers. La seule issue pourtant est connue, elle est politique ; elle est dans la reconnaissance, aux côtés d’Israël et dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, de l’Etat palestinien.

C’est cette incontournable voie de la paix, fondée sur le respect plein et entier du droit et des résolutions internationales, que la France doit défendre avec ardeur.

Le PCF continuera d’agir pour que les autorités françaises sortent de leur léthargie, reconnaissent officiellement, conformément au vote de l’Assemblée nationale et sur la base des résolutions de l’ONU, l’Etat de Palestine, aux côtés d’Israël. Il continuera, tant que les dirigeants israéliens contreviendront, au mépris de l’article 2 de l’accord d’association UE-Israël, au droit international, aux droits humains et droits fondamentaux du peuple palestinien, à exiger que des sanctions soient prises contre eux.

Parti communiste français,

Paris, le 11 août 2022.