La Palestine a le droit à la vie !

Le mardi 28 janvier 2020, à la Maison-Blanche, Donald Trump, aux côtés du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, présentait son «plan du siècle». Comme le disait Leïla Shahid dans l’Humanité du 29 janvier 2020, le monde assistait «à une mascarade rarement vue dans la politique internationale».

Avec la plus grande arrogance, le président des États-Unis, au mépris du droit international, entérine la politique de faits accomplis poursuivie par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. À aucun moment n’a été évoqué un État palestinien. En proposant l’annexion des colonies illégales, d’une partie de la vallée du Jourdain, de Jérusalem-Est, il ne reste aux Palestiniens que des «bantoustans» sans aucune continuité territoriale et sans souveraineté.

Le gouvernement d'Emmanuel Macron a cru bon de «saluer les efforts du président américain Donald Trump et étudiera avec attention [ce] plan de paix». Une nouvelle fois, la France manifeste son allégeance à Washington. De leur côté, les pays du Golfe font preuve de leur abandon de la cause du peuple palestinien.

« L’accord Trump-Netanyahu est une menace pour l’avenir des deux nations. »

Depuis le 1er février, ce plan est condamné par les Nations unies, qui rappellent que seules les résolutions de l’ONU peuvent être la base d’une solution politique, et par les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, qui ont indiqué qu’elle «rejetait l’accord du siècle américano-israélien étant donné qu’il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien». D’autres voix s’élèvent: celles des chrétiens des pays arabes ainsi que celle de la Confédération internationale de syndicats.

En Israël, le 1er février, les populations juives et arabes ont manifesté ensemble en dénonçant: «L’accord Trump-Netanyahu est une menace pour l’avenir des deux nations. Il s’agit d'un accord unilatéral qui n’apportera pas la paix, la justice ou le règlement des conflits, mais qui propagera davantage la violence. Le plan donne au gouvernement [israélien] le feu vert pour annexer la Cisjordanie, pour se rendre aux diktats des colons extrémistes et pour refuser la citoyenneté de centaines de milliers de citoyens arabes israéliens…»

Si cet accord devait se concrétiser, nous entrerions dans une période de tous les dangers, celui pour les Palestiniens d’être définitivement dépossédés de leur terre, celui d’un monde où la force prime sur le droit.
Pour les militant·e·s du Parti communiste français, devant de tels dangers, notre engagement ne doit pas faiblir et nous devons continuer à exiger de notre gouvernement la reconnaissance de l’État de Palestine – que le Parlement français a votée – dans des frontières sûres et reconnues, celles de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et également la reconnaissance du droit au retour des réfugiés, droit inaliénable, conformément à la résolution 194.

Nathalie L’Hopitault
membre du Collectif pour une Paix juste et durable
entre Palestiniens et Israéliens du PCF