Le président des yachts

À l’automne 2017, au moment du débat sur la liquidation de l’ISF et son remplacement par l’IFI, l’équipe à Macron, histoire de bien détourner l’attention, surjouait les rodomontades contre les biens de « m’as-tu-vu », comme les yachts, des biens « inutiles », « improductifs », dixit Amélie de Montchalin (aujourd’hui secrétaire d’État à l’Europe).

Caramba, on allait voir ce qu’on allait voir. On allait taxer ces bateaux de frimeurs. Cela devait rapporter 40 millions d’euros au budget de l’État. Un an et demi plus tard, la redoutable taxe a permis de recueillir… 86 700 euros ! Floc total. Écart magistral entre les prévisions et la réalité. La presse dit que le rapporteur macronien du projet « a beaucoup de mal à comprendre comment sa taxe a pu si peu rapporter ». Les copains du président ont sans doute planqué leurs engins dans des criques inaccessibles aux douanes… Macron était président des riches, le voici président des yachts. 

Gérard Streiff