Mea culpa

De temps à autre, Le Figaro, quotidien de la finance et des clercs de notaire, semble pris d’une envie de se confesser, de se faire pardonner. Comment expliquer autrement par exemple cet article de Florentin Collomb (7/9/21) intitulé : « Les banques aiment toujours autant les paradis fiscaux. » Le rédacteur annonce que les banques européennes placent chaque année 20 milliards d’euros dans 17 territoires « à la fiscalité favorable », comme on dit. Si HSBC y cache ainsi 62 % de ses bénéfices, des groupes français comme la Société générale, le Crédit agricole ou la BNP Paribas sont aussi montrés du doigt. Pourquoi ce mea culpa du quotidien réac ? Ces rédacteurs auraient-ils une vocation de lanceurs d’alerte ? Ou peut-être est-ce un premier effet de la bataille communiste contre la délinquance fiscale ? Une bonne raison en tout cas pour amplifier cette campagne.

Gérard Streiff