Nos élu·e·s constituent un véritable atout

Le second point à l’ordre du jour de la réunion des secrétaires départementaux du 6 juin dernier portait sur la préparation des municipales. Rapporteur Pierre Lacaze, responsable aux élections du PCF. Extraits.

Le rapporteur propose « un échange sur les contenus que nous souhaitons porter pour les municipales, sur la stratégie du Parti en lien avec les réalités locales et la situation nationale issue du résultat des européennes, sur notre calendrier, et une méthode de travail entre le secteur élections - national - et les départements. » L’objectif ?, c’est « le maintien de notre influence dans nombre de municipalités, avec un·e maire communiste, ainsi qu’en nombre d’élu·e·s dans des majorités ou dans l’opposition au niveau des villes, des inter-communalités, jusqu’aux métropoles, et dans le même temps regarder les reconquêtes possibles ou les conquêtes. »

Il commence son intervention par la question des contenus, « premier élément pour la constitution de nos listes » : défense de la commune, égalité des territoires, solidarités. « Nos élu·e·s sont de toutes les luttes et solidarités sociales, sociétales et internationalistes, qu’il s’agisse des expulsions, des coupures de gaz et d’électricité, de l’aide aux sans-papiers, de la défense de l’emploi et des services publics, du développement industriel, de la protection de l’environnement, de l’accès à la culture pour tou·te·s, de l’engagement féministe. De même que sur le logement social que nous voulons défendre ou sur la mobilité où nous voulons tendre vers la gratuité des transports en commun dans les agglomérations. »

Question stratégie, « notre démarche, c’est le rassemblement du plus grand nombre de citoyen·ne·s et de forces de gauche, notre volonté de prise en compte des enjeux sociaux, démocratiques et écologiques pour battre la droite LREM et LR et pour faire face au danger du RN. (…) L’évolution des lignes de forces à droite, la forte structuration sur l’ensemble du territoire du Rassemblement national sont des données pour les élections municipales et constituent un danger réel de victoires de LREM ou du RN, y compris dans nos villes, mais peuvent constituer aussi des situations où des listes rassemblées à gauche pourraient réaliser de futures majorités face aux divisions à droite. »

Revenant sur le résultat des européennes, il poursuit : « Le fait même d’avoir mené cette campagne, la mobilisation et l’organisation des communistes, la visibilité du PCF, le courant d’intérêt et de sympathie important, même s’il ne se retrouve pas dans le vote, constituent des atouts pour les municipales. Notre score insuffisant doit aussi se valoriser au regard des 6 % du PS et de la FI, des 3 % de Génération.s et des 13 % d’EELV. En considérant que notre ancrage territorial, même mis à mal en 2014, est une réalité favorable pour les municipales. Et nous restons dans beaucoup de villes dans le cadre de rassemblements à gauche, notamment avec le PS, EELV ou le PG-FI. (…) Je ne développe pas sur les suites des européennes et sur les appels qui arrivent ou qui arriveront pour la recomposition à gauche. Nous aurons à être vigilant·e·s et à prendre nous-mêmes des initiatives, notamment sur la question du rassemblement. En même temps, les élections municipales ne seront pas le copié-collé des européennes et nous-mêmes, comme le PS ou les Républicains, devrions profiter de l’implantation de nos élu·e·s. Nos maires, au-delà des résultats, ont toujours un avantage. Nous sommes dans une situation où le maire et les élu·e·s municipaux·ales conservent toujours une meilleure perception des électeurs et des électrices par rapport aux autres élu·e·s, mais ils et elles sont de plus en plus fragilisé·e·s. (...) Nos élu·e·s constituent un véritable atout dans les villes, qu’ils soient ruraux ou urbains. La préparation du Congrès de l’ANECR, début octobre, doit nous aider, ainsi que le document élections municipales 2020, édité en avril par l’ANECR, à mettre en avant nos propositions et savoir-faire. Nous devons achever ou poursuivre la désignation de chef·fe·s de file dans le plus grand nombre de villes ou de têtes de liste du PCF dans nos villes. Avec l’objectif au CN du 15 juin, ou a celui de septembre avant la Fête de l’Humanité, de valider ces choix locaux dans les villes de plus de 20 000 habitant·e·s. »

Le PCF, dit le rapporteur, va avoir des rencontres bilatérales, si possible d’ici le 15 ou la fin juin, avec le PS, EELV, la FI et Génération.s, voire d’autres formations politiques.

« (...) Nous pouvons, face au danger du RN ou des victoires de LREM, porter l’idée du maintien dans nos villes de majorités avec un·e maire communiste sur la base d’un projet de rassemblements citoyens soutenus par les forces de gauche, dans une démarche participative. Nous devons répondre à cette question du rassemblement, très présente dans l’électorat de gauche. (...) Plus que les européennes, ces élections vont constituer un point névralgique pour la représentation politique, les villes gagnées aident sur les cantons et la situation des départements marquera l’avenir des régions. Dans une perspective difficile pour nous de réduction du nombre de parlementaires, le poids de notre représentation locale sera important pour construire à la fois la visée et la visibilité du PCF. Notamment dans les agglomérations ou métropoles où nous devons veiller à notre représentation. »