OISE Investir et subvertir le « grand débat » et porter les exigences populaires jusqu’à l’Élysée le 16 mars !

Dans l’Oise les communistes ont tenu plusieurs réunions publiques pour investir le “grand débat” et ils ont d’ores et déjà listé neuf grandes propositions qui émergent des discussions citoyennes.

Mis sur la défensive par le soutien populaire au mouvement des Gilets jaunes, Macron a été contraint de lancer le « Grand débat », tout en tentant de l’encadrer et de le réduire à quelques grands shows télévisés d’autopromotion. Pourtant, le climat singulier que connait notre pays depuis novembre, avec une forte expression de la colère populaire mais aussi une libération de la parole de femmes et d’hommes qui ne la prenaient pas ou peu, amène une disponibilité et un intérêt beaucoup plus grands pour les discussions politiques, au plein sens du terme, et surtout une écoute nouvelle pour des alternatives aux choix dominants. Ainsi, des centaines de milliers de contributions auraient été envoyées sur le site du « Grand débat ». Plus que jamais, les communistes se doivent de prendre toutes les initiatives pour participer de ce bouillonnement d’idées, le nourrir et s’en nourrir, et contribuer à ce que les idées les plus progressistes qui s’y expriment, bousculent le pouvoir et les intérêts de classe qu’il défend. Tout en amplifiant la signature des pétitions sur nos propositions aux portes des écoles, des entreprises et des gares, sur les marchés ou au porte-à-porte (l’accueil est très bon partout où on le fait !), proposons aussi de remplir les « cahiers de l’espoir » autour des 5 grandes thématiques de « justice sociale », « justice fiscale », « démocratie », « services publics » et « écologie » !

 

Dans l’Oise, le PCF a pris plusieurs initiatives en ce sens : à Montataire, c’est avec les Gilets jaunes, avec qui des liens forts se sont noués, que la pétition a été signée massivement sur le rond-point ; à Creil, c’est un porte-à-porte qui est programmé sur l’un des grands quartiers populaires, à la fois sur la pétition pour la défense de la maternité et pour proposer le « cahier de l’espoir ». Autre expérience, à Beauvais, où les communistes ont organisé deux réunions publiques du « grand débat », avec 130 personnes au total, dont la moitié n’étaient jamais venues à des initiatives du PCF. 2 h 30 de discussions non-stop, très riches, articulées autour des 5 thèmes, et 9 propositions qui se dégagent, avec un contenu très éloigné de ce que Macron et les siens voudraient imposer : 1. Augmentation du SMIC, des retraites et des minima sociaux ; 2. Rétablissement de l’ISF ; 3. Retraite à 60 ans, indexée sur les salaires et suppression de la hausse de CSG pour tous ; 4. TVA à taux zéro sur les produits de première nécessité et augmentée pour les produits de luxe ; 5. Développement de l’accessibilité universelle avec augmentation du personnel dans les centres pour handicapés et aide à la formation et à l’emploi ; 6. Développement des services publics de proximité, non dématérialisés et gratuits ; 7. Garantir un service public de la santé de proximité, sans zone blanche, un hôpital public de qualité et des médecins de garde et sans dépassement d’honoraires ; 8. Développement du transport ferroviaire de passagers entre les pôles urbains, du fret ferroviaire, ainsi que du ferroutage ; 9. Développement d’une agriculture verte : sans pesticides (sans glyphosate), avec des aides à l’agriculture biologique et à la permaculture.

 

Suite à ces deux réunions, deux gros articles positifs dans la presse locale et surtout une grande satisfaction de tous les participants dont beaucoup ont laissé leurs coordonnées, permettant de garder le contact et de les associer à la suite, et pour d’autres initiatives. D’autant que l’exigence est très forte que tout cela débouche sur des mesures concrètes. Un champ de possibles est ouvert, pourvu que nous proposions au maximum de communistes de l’investir, par exemple en leur remettant, avec leur nouvelle carte, des pétitions et des « cahiers de l’espoir » à faire remplir autour d’eux.

Prochaines étapes : le 15 mars, aller porter toutes les pétitions recueillies et le contenu des « cahiers de l’espoir » et des débats, chez les députés et au siège du Medef dans l’Oise, pour amplifier la pression sur eux et mettre chacun devant ses responsabilités ; et le 16 mars, faire converger, avec le reste de la France, toutes ces exigences populaires vers l’Elysée. Nous avons un mois pour réussir ces rendez-vous de luttes et d’espoirs.

 

Thierry Aury
secrétaire départemental
membre du CN