Plus que bien portant !

Au secours, le communisme revient ! C’est en somme ce que nous annonce Le Figaro, sur quasiment une page, le 16 mai dernier, en chroniquant le dernier pamphlet de Thierry Wolton. Ce dernier, après un passage chez les maos (« c’était pour draguer les filles », assure-t-il aujourd’hui) puis à la rédaction de Libération, a bâti toute sa carrière sur l’anticommunisme le plus obtus.

« Un communisme obsessionnel », précise même Le Figaro, c’est dire. Pour Thierry Wolton, le communisme, c’est la mort. C’est ce qu’il a martelé toute son existence, avec le sens de la nuance qui le caractérise. Las, non seulement il constate aujourd’hui de « la mansuétude » à l’égard du communisme passé – si l’on peut dire – mais voici qu’on reparle lutte des classes et révolte populaire. Ce qui donne ces jolies formules : « le communisme a beau être mort ou si mal en point (on appréciera la nuance, NDR), des négateurs sont toujours là pour défendre son bilan », ou bien : « le communisme fantôme est plus que bien portant ». On n’en dira pas autant du fantôme de Thierry Wolton.

Gérard Streiff