Portrait de candidate: Anne-Laure Perez-Valentin

S'assurer que chaque voix acquise sera bien dans les urnes

La campagne à Gennevilliers a commencé très tôt. Nous avions décidé d’inviter Ian à notre traditionnel banquet des Amis de l’Humanité qui a lieu tous les ans en début d’année. Ian s’est prêté au jeu avec gentillesse et générosité et son passage à Gennevilliers a été très remarqué.

Parler devant 600 Gennevilloises et Gennevillois, dans un banquet sans entendre un bruit ni un brouhaha, c’est un tour de force que Ian a réussi avec brio, en début de campagne, alors que tous les sondages nous donnaient à 1,5 %.

 

Cette soirée a sonné le début de la campagne dans notre ville. Les militants n’ont pas tari d’éloges sur le candidat, il a été clair, précis, percutant : les ingrédients parfaits pour mettre les communistes en campagne.

La machine gennevilloise s’est donc mise en marche, avec un comité de campagne, 3 porte-à-porte par semaine, des points de rencontre géants dans toute la ville. De 17 h à 20 h la ville est aux couleurs de la campagne et du candidat, de telle sorte que l’on ne voit plus que nous sur les trottoirs ou devant les boulangeries ; des boitages toutes les semaines avec du matériel national et local ; 3 équipes de collages, des équipes chaque jour de marché.

Et la préparation d’un meeting local le 12 avril, où nous avions décidé de montrer la diversité de la liste et d’inviter Khaled Bouchajra, Loïc Pen, Cemile Renkliçay et Marie-Hélène Bourlard. Ce meeting, organisé symboliquement à la Bourse du Travail, a fait carton plein : environ 200 personnes se sont déplacées pour écouter les candidats, avec une « standing ovation » pour Marie-Hélène !

 

Tous ces moments de rencontre avec la population nous ont permis de mesurer l’impact de l’actualité nationale sur les européennes, mais aussi de vérifier ce que nous avions déjà en tête : l’impact des mesures d’austérité sur la population.

Gennevilliers est une ville populaire avec des habitants modestes. Lorsque l’on évoque la déliquescence des services publics, la CSG pour les retraités, la TVA sur les produits de première nécessité, la fermeture des maternités, ou encore l’évasion fiscale, tous nos arguments percutent auprès des gens. L’accueil de notre candidat, et notamment après sa performance sur France 2 est très bon. Cela ne doit pas occulter le sentiment d’une lassitude profonde chez les plus modestes qui croulent sous le poids de leurs difficultés personnelles et qui n’imaginent pas aller voter.

L’abstention est notre plus grand combat dans cette élection. De trop nombreuses personnes n’ont pas encore conscience qu’il y a une élection européenne, qu’il n’y a qu’un seul tour et que le FN est en tête. Alors, systématiquement, nous commençons les conversations par l’idée que la majorité des lois votées en France sont issues des directives européennes, et nous étayons d’exemples sur la baisse des dépenses publiques qui conduit par exemple à la fermeture des maternités, ou encore sur le pacte ferroviaire et la fermeture de petites lignes de train.

Rien n’est perdu, et dans les deux dernières semaines nous pouvons marquer des points. À Gennevilliers, dans la dernière semaine de campagne, le maire, la députée, les maires et députés communistes précédents écriront officiellement à la population pour soutenir notre liste et nous ferons des rappels téléphoniques, des porte-à-porte ciblés. Nous rassemblerons toutes les procurations pour s’assurer que chaque voix acquise dans la discussion sera bien dans les urnes le 26 mai prochain.