Portrait de candidate : Delphine Pietu, directrice d'école et élue locale (Cher)

Delphine Piétu, 48 ans, mère de deux enfants, est directrice de l’école primaire de la commune de Thénioux dans le Cher où elle occupe le poste de première adjointe aux finances. Elle est également conseillère départementale PCF-Front de gauche du Canton de Vierzon 2 depuis 2015, qui compte 10 communes, et déléguée communautaire à la CDC de Vierzon Sologne Berry. Delphine est également une infatigable militante et l’éducation populaire et du droit aux vacances pour les enfants.

Elle est investie bénévolement au sein de l’association de la « colo de Péronne », qui gère un centre de vacances à Péronne en Bourgogne depuis 1954, où 20 000 petits Berrichons ont eu la chance de séjourner.

La lutte contre la loi Blanquer et pour un autre projet pour l’école mobilise fortement. Elle a vu fleurir de très nombreux cortèges colorés, animés mais toujours revendicatifs dans les rues de France. Enseignants, parents, personnels se sont rassemblés dans des manifestations, réunions, grèves… Les raisons de la colère sont nombreuses : volonté de restreindre la liberté d’expression, financements supplémentaires au privé, établissements des savoirs fondamentaux, suppression des écoles de proximité, notamment dans les secteurs ruraux, étudiants et étudiantes en cours de formation comme moyens de remplacement dans les classes, recours à des contractuels… Mais surtout, cette loi, loin de la confiance qu’elle suppose porter, modifie en profondeur l’école sans répondre à ses difficultés ni proposer de projet éducatif. Outre le contenu même de cette loi, la méthode et l’attitude autoritaire du ministre bloquent : la loi a été écrite sans aucun débat avec la communauté éducative.

Monsieur Blanquer a une vision très réactionnaire de l’école. Pour lui, l’école ne sert qu’à apprendre à lire et à compter, alors qu’elle se doit d’être émancipatrice et qu’elle doit développer l’esprit critique et la réflexion des enfants. Les inégalités scolaires et sociales ne pourront que perdurer, voire se creuser.

Les enseignants ont plus que jamais besoin de reconnaissance, de soutien et de moyens pour pouvoir ne laisser aucun enfant au bord du chemin. Il est urgent de créer des postes et de revaloriser les salaires. Mais surtout, il faut redonner sens au métier d’enseignant. Cela passe par la relance de la recherche pédagogique et par le développement d’une formation initiale et continue encadrée nationalement, en lien avec la recherche, donnant aux enseignants les moyens de comprendre les difficultés des élèves et de faire évoluer leurs pratiques pour faire réussir tous les jeunes. Une politique progressiste du service public de l’éducation est nécessaire, une politique à l’opposé de celle imposée par Monsieur Blanquer que les méthodes très libérales du privé inspirent fortement.

Notre école et notre société doivent aujourd’hui relever les défis de l’égalité des droits, des chances et du vivre ensemble. Il est impératif de commencer par changer d’orientations économiques et sociales pour l’emploi, l’accès à la santé, à la culture, au logement, aux services publics. Il est urgent de remettre enfin l’humain au cœur de notre société.