Rassemblement franco-allemand à la Brême d’Or – Pas de profit sur la pandémie

Ce jeudi 1er avril les délégations du PCF Moselle du DKP et de Die Linke de Sarre s’étaient donné rendez-vous à la frontière pour une initiative commune dans le cadre de la campagne européenne « Pas de profit sur la pandémie ». Les militants avaient choisi volontairement de se retrouver à la Brême d’Or devant le centre de dépistage Covid-19 mis en place par les autorités allemandes pour les travailleurs frontaliers.

En effet, depuis plusieurs mois les travailleurs transfrontaliers se rendant en Allemagne sont contraints de se faire tester tous les trois jours pour pouvoir se rendre à leur travail. Cette situation est vécue comme discriminatoire par les salariés concernés. Ce protectionnisme sanitaire est particulièrement stigmatisant pour les salariés mosellans. Lors de la mobilisation des travailleurs frontaliers, les communistes de Moselle leur avaient exprimé leur solidarité et proposaient que l’Allemagne comme l’Union européenne mettent en place des stratégies de vaccinations spécifiques pour les travailleurs transfrontaliers de l’UE. Pour le PCF 57 ce centre de dépistage doit se transformer en centre de vaccination. Le lieu de ce rassemblement était donc un symbole fort. La protection de la population nécessite un renforcement de la vaccination, donc de la production de vaccins.

Un important dispositif policier avait été mis en place du côté français comme du côté allemand. Les gendarmes français et les policiers allemands ont empêché la jonction des deux délégations ! Nos camarades allemands ayant été bloqués à 300 m de la frontière. Des représentants du DPK et de Die Linke ont cependant pu rejoindre les manifestants français. Heinz Bierbaum, représentant de Die Linke mais aussi président du PGE, a souligné dans son intervention la nécessité pour les forces de gauche en Europe de multiplier les occasions pour faire connaître cette initiative citoyenne européenne. Cette campagne porte un objectif fort : celui de placer sous contrôle public la production des vaccins et de libérer les brevets pour en faciliter la production. Le PCF a rappelé que la protection de la population devait être la priorité des priorités : il ne s’agit pas simplement de la protection de la population de nos deux pays, mais de toute l’Europe et de toute la planète. La production de vaccins ne doit pas plus être considérée comme une marchandise mais comme un bien public mondial accessible à toute l’humanité.

Dans ce climat lourd, « la campagne Pas de profit sur la pandémie porte un message de rassemblement et de mobilisation commune. » « C’est une initiative citoyenne, européenne, à portée mondiale. » « Les recherches pour réaliser ces différents vaccins ont été faites avec les deniers publics, mais aujourd’hui, ce sont les industries pharmaceutiques qui en tirent les bénéfices, alors qu’il faut produire en masse et augmenter la production. » Plusieurs médias français comme allemands avaient fait le déplacement.

Un nouveau rendez-vous figure déjà à l’agenda transfrontalier : le 7 avril prochain, à l’occasion de la journée mondiale de la santé, des délégations belges, allemandes, luxembourgeoises et françaises se sont donné rendez-vous devant l’hôpital de Mont-St-Martin (54), à proximité immédiate de la frontière, pour un rassemblement avec la participation de plusieurs dirigeants de partis dont Fabien Roussel.

Jacques Maréchal

secrétaire départemental, membre du CN