Tour de France des entreprises : lundi 30 septembre, Fabien Roussel était en Gironde

La journée a commencé par la visite du port de Bordeaux et la rencontre avec les responsables syndicaux des dockers. Le secrétaire du syndicat des dockers expliquait comment le désengagement de l’État faisait chuter l’activité du port depuis des années alors que le transport fluvial et maritime est, au regard des enjeux économiques et environnementaux, un mode de transport d’avenir.

Aujourd’hui, toute bouteille de vin produite en Gironde quitte le département par camion. Le terminal du Verdon est à l’abandon alors qu’il suffirait de 15 à 20 millions d’euros de la part de l’État pour rouvrir ce terminal et voir l’activité du port de Bordeaux gagner en volume et répondre aux besoins.

Ensuite ce fut la visite de Getrag, sœur jumelle de l’usine Ford qui compte encore plus de 1 200 salariés et qui fabrique des boites de vitesses. Getrag est détenue à 50 % par Ford et n’a comme unique client… que Ford. Les salariés sont inquiets, plus de 80 % ont demandé à ce qu’un droit d’alerte soit posé : quid de l’avenir de l’usine après 2023 et la fin de la commercialisation de la Ford Fiesta pour laquelle les boites de vitesses sont fabriquées ? Getrag touche 8 millions d’euros d’argent public par an, dont 1,3 million de crédit impôt recherche. Où passe cet argent ? Quel devenir pour le site ? Les salariés de Getrag sont inquiets et ne veulent pas vivre le même scénario que celui de l’usine Ford.

Enfin, dans le quartier Belcier, quartier populaire de Bordeaux, nous avons rencontré des salariées d’une association gérant 3 crèches privées dans le sud de la ville. Fin août elles ont reçu une lettre leur indiquant qu’elles passeraient, sans augmentation de salaire, de 32 h à 35 h. Leur directrice, oralement, leur indiquant que c’était ça, ou la porte… Elles étaient toutes en grève lundi 30 septembre.

Ces rencontrent nous ont permis de poursuivre et de renforcer le lien entre le Parti, ses élus, et les salariés en lutte. Elles ont d’ailleurs été possibles grâce à ce lien politique entretenu d’année en année.

Le développement du port de Bordeaux est porté depuis longtemps par les communistes girondins quand d’autres voient en lieu et place des 7 sites le long de l’estuaire des réserves foncières. Le fret fluvial et maritime, allié au fret ferroviaire est une réponse au tout camion qui engorge le département, et c’est évidemment un enjeu écologique avec des modes de transport de marchandises beaucoup moins polluant.

Le développement d’infrastructures participe de la relocalisation de l’économie et notamment de la production industrielle. Le site de Blanquefort est un atout dans la production en France de voitures électriques et hybrides. Il y a les savoir-faire.

En refusant d’affronter les logiques à l’œuvre de satisfaction des intérêts des actionnaires, d’ouverture à la concurrence en lieu et place d’une stratégie nationale de développement d’infrastructures, de services publics, l’État et les collectivités laissent partir des fleurons de notre économie et se privent d’être en capacité de relever le défi de l’urgence sociale et climatique, la réponse aux besoins des populations.

Le monde du travail, ce n’est évidemment pas que celui de la production mais aussi des services. Les salariées des crèches privées du sud de Bordeaux devraient d’après leur direction supporter le poids d’un déficit structurel de l’association et d’erreurs de gestion d’un côté et du refus de la mairie de Bordeaux de venir en aide à ces trois crèches qui accueillent 60 enfants de l’autre.

Vingt-sept femmes en lutte, à qui Fabien Roussel et les communistes bordelais et girondins ont apporté leur soutien et ont fait part de propositions d’action.

Une journée riche, donc, en échanges et réflexions pour d’autres modes de développement, pour une autre politique qui place l’humain et la planète au centre des enjeux économiques.

La journée se terminait par un pot fraternel avec les militantes et militants communistes girondins, accueillant plus d’une centaine de camarades. A noter qu’au cours de cette journée, 6 adhésions au Parti ont été réalisées.

Sébastien Laborde, secrétaire départemental, membre du CEN