Trois questions au trésorier national pour CommunisteS

Quels objectifs avec cet appel à la souscription ?

Le Parti communiste est déterminé à faire émerger des propositions crédibles et ambitieuses pour notre pays, pour nos concitoyens, face à l’entreprise de démolition de notre système solidaire de retraites, face aux politiques d’aggravation des injustices fiscales qui rendent toujours plus riches les grandes fortunes, ou encore face au démantèlement industriel et au chômage de masse qui l’accompagne.

Être utile, c’est gagner le référendum sur l’avenir d’ADP, c’est agir pour une réforme progressiste des retraites, pour sauver et développer les services d’urgences dans les hôpitaux, pour la modernisation et la défense des services publics ou encore contre une mondialisation financière qui attise les replis identitaires, les conflits et la course aux armements. Être utile, c’est aussi répondre aux urgences sociales et climatiques, en travaillant avec les organisations syndicales, les forces de gauche et écologistes pour faire grandir ensemble un espoir à gauche.

En 2020, le Parti communiste entend célébrer son centième anniversaire avec ce niveau d’ambition, en se tournant résolument vers l’avenir, vers la jeunesse pour faire vivre un idéal communiste du XXIe siècle. Dans cet état d’esprit, il se mettra au service des seuls intérêts des populations, de leurs attentes et de leurs projets, à l’occasion des élections municipales de mars prochain et des listes que ses candidats conduiront ou auxquelles ils participeront.

C’est là l’enjeu de la souscription permanente, relancée ces jours-ci, par un appel du secrétaire national et du trésorier du Parti.

Où en sont les comptes et la situation financière du Parti ?

Le non remboursement de la campagne de l’élection européenne, malgré une souscription exceptionnelle et les prêts militants recueillis par les fédérations, a continué de fragiliser notre situation. Cela exige d’être tout à la fois très rigoureux et ambitieux en poursuivant nos objectifs budgétaires pour ne pas en rabattre sur nos objectifs politiques.

Les comptes 2018 du Parti viennent d’être approuvés par la CNCCFP. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. C’est la confirmation de l’originalité profonde dans le paysage politique du financement du Parti communiste. Ces comptes mettent en exergue la singularité militante et populaire de notre financement.

Sur près de 26,5 millions d’euros collectés par les fédérations et le Conseil national en 2018 : 22 % proviennent des cotisations des adhérents. 18 % émanent de la souscription. 25 % de nos produits sont constitués du reversement des indemnités de nos élus. L’aide publique compte pour seulement 7,5 % de nos ressources.

Notre financement local et national est très largement appuyé sur nos ressources militantes, nos élus et notre réseau de sympathisants.

Les finances d’un parti comme le nôtre sont bien une bataille politique permanente, d’une certaine conception de la politique, et sont le fruit d’un engagement militant permanent.

À ce titre, la singularité de notre organisation, de nos structures locales est malmenée par le législateur qui demande une intégration dans les comptes du Parti de toutes ses entités sans lui en fournir les moyens. Les nouvelles obligations législatives et règles comptables ont demandé et vont demander de nouvelles dispositions d’organisation de notre travail et de moyens humains et financiers.

Un des enjeux de l’année 2020 : le centenaire du PCF

La question de l’alternative au capitalisme n’est pas réglée pour une immense majorité de personnes. En particulier, le communisme continue de pâtir d’un déficit d’image et de crédibilité comme perspective souhaitable, souhaitée et active de dépassement du capitalisme.

Le centenaire est ainsi une occasion précieuse de poser en grand la question de l’actualité et de la pertinence du communisme face aux enjeux contemporains. D’où cette bannière : « Cent ans d’avenir ».

La conscience que le PCF est un parti qui a construit une part de l’histoire de ce pays est grande et nous devons aborder ce centenaire avec l’ambition de nous adresser au très grand nombre : ambition qui, au regard de l’objet, n’est pas du tout déraisonnable.

Comment assurer l’autofinancement de ce centenaire et permettre aux communistes de s’approprier cet anniversaire ?

Pour travailler à ces deux objectifs, une cotisation exceptionnelle équivalent à 1 mois sera demandée aux adhérents et reversée en totalité pour le centenaire.

Les camarades prélevés seront prélevés de deux cotisations en début d’année, sauf contre-indication de leur part, soit pour un décalage, soit pour une impossibilité. Un courrier du secrétaire national et du trésorier leur sera envoyé par leur fédération. Pour les autres, c’est au cours de la collecte des cotisations, dès le mois de janvier à l’occasion des assemblées de rentrée et vœux, qu’ils pourront s’acquitter de cette cotisation souscription exceptionnelle centenaire du PCF. µ

Denis Rondepierre, trésorier national.