Val-de-Marne : Soirée sur les municipales

Les élections municipales sont déjà au cœur des préoccupations des communistes. Dans le Val-de-Marne, une assemblée générale a planché sur ce thème. Si les Françaises et les Français sont toujours autant attaché·e·s à leurs maires, ils et elles se montrent aussi exigeant·e·s à leur égard. Les communistes ont d’ores et déjà lancé des initiatives afin d’impliquer la population dans la conception des projets municipaux, dans un esprit de co-élaboration.

 

À l’initiative de la fédération du Val-de-Marne, une assemblée générale a rassemblé, le 8 février en soirée, plus de 200 militantes et militants dont de nombreux élu·e·s, provenant de 28 sections.

La soirée a connu deux temps. Tout d’abord un échange à partir d’une enquête portant sur les attentes des administré·e·s vis-à-vis de leurs maires. Ensuite un débat plus val-de-marnais, sur la base du rapport présenté par Liliane Pierre, membre du secrétariat fédéral. Les principaux points forts qui en ressortent sont les suivants :

  • En 2020, l’on va assister à un scrutin municipal inédit car séquencé par 2017 et la recomposition politique non achevée qui en résulte et dont on aura un premier aperçu entre temps lors des élections européennes (selon l’enquête, ces dernières ont peu d’impact, jusqu’ici, sur les élections suivantes).
  • Un scrutin caractérisé par un premier tour essentiel où beaucoup pourront se compter et un deuxième tour à grand risque - le taux pour se maintenir, 10 %, est relativement faible - avec des forces politiques qui vont y participer pour la première fois.
  • La popularité du maire est une constante politique ; la proximité constitue un élément déterminant, mais si elle s’avère efficace, et pour la première fois, le projet compte davantage que le bilan et la personnalité de la ou du candidat.
  • Il y a un attachement très fort à l’action municipale mais également une exigence très forte à son égard.
  • Il y a une grande méfiance vis-à-vis des étiquettes politiques.
  • Il importe d’être totalement en phase avec les préoccupations du territoire : offre de soins, pouvoir d’achat et inégalités sociales, transports, etc. Par contre, le chômage est sorti de l’écran, provisoirement sans doute.
  • La question du maintien des services publics est primordiale.
  • À propos du dégagisme, celui-ci jouera dans la mesure où une deuxième chance ne sera pas laissée à un mauvais bilan mais, dans le même temps, le maire peut constituer un rempart dans un paysage politique bouleversé.
  • Les difficultés d’ordre financier des communes sont comprises de leurs habitants, mais le « c’est pas ma faute » ne marchera pas.
  • La démarche doit être initiée par l’élaboration d’un projet de ville, par une vision politique. Utiliser, pour cela, le savoir-faire militant en termes de construction citoyenne, la question des alliances ne pouvant venir qu’après, tout en ne confondant pas rassemblement et alliances.
  • Le PCF est le parti qui défend le fait communal et, dans notre pays, les élections municipales fondent le paysage politique général. Ceci dit, la commune ne doit pas devenir un guichet de l’État.
  • Les mouvements sociaux comme la séquence de 2017 ont supprimé de nombreux repères politiques. Mais les communistes ont fait la preuve de leur capacité à respecter leurs engagements. Ils ne demandent pas seulement aux gens de voter mais leur proposent d’aller ensemble au combat, leurs élu·e·s s’engageant à le mener.

Des échanges riches qui ont duré plus de trois heures, ancrés dans la réalité politique que constituent le département du Val-de-Marne et ses 47 communes, fondés sur la dynamique citoyenne à mettre en œuvre et la volonté inébranlable de rassembler largement sur des projets portés par des valeurs.

Yves Talhouarn