19 juin : Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle dans les conflits

Des crimes de guerre dont les auteurs doivent être traduits devant la CPI et toutes les victimes voir leurs droits fondamentaux, y compris l'avortement, pleinement garantis.

Le viol et les violences sexuelles durant les périodes de conflits et guerres constituent désormais une pratique massive. Ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas pour l’essentiel d’actes isolés mais bien de crimes de guerre qui, avec d'autres tortures physiques et morales, sont infligés méthodiquement contre des civiles, de tous âges, mais aussi des combattantes ; voire même des jeunes garçons ou des hommes, qu'ils soient civils ou combattants.


Ces atrocités, commises dans des villes assiégées ou des camps de réfugiés, visent à terroriser et humilier les civiles et plus largement les populations, des communautés entières, des opposants politiques, et constituent les préludes à des épurations ethniques dans la prise de contrôle de territoires.


C'est le cas actuellement en Ukraine comme ce le fut au Vietnam, en Sierra Leone, au Libéria et comme c'est encore le cas dans tous les conflits et guerres depuis la République démocratique du Congo, l'Irak et la Syrie, jusqu'au Soudan, au Yémen, ou encore dans des pays minés par la violence politique et criminelle comme en Colombie.


Plus grave encore, s'il est possible, des témoignages et enquêtes préliminaires ont aussi mis en évidence des violences et viols commis par des individus membres de forces de maintien de la paix – sans pour autant que de véritables poursuites n'aient été engagées.


Les conséquences sont immenses sur le plan de la santé physique et psychique, comme sur le plan social. Les femmes violées et torturées ainsi que leur entourage en paient le prix cher pendant une très longue période. Les violences sexuelles dans les conflits marquent à vie celles qui en ont été les cibles.


Bien que formellement interdits par le droit de la guerre, ces crimes demeurent le plus souvent impunis alors que leurs auteurs et instigateurs doivent être traduits devant des juridictions indépendantes et, notamment, la Cour pénale internationale


Les pays d’accueil doivent assistance, protection, solidarité et soutien aux femmes et victimes meurtries physiquement et psychologiquement. Le droit aux soins et, plus particulièrement, à l’interruption volontaire de grossesse sans discrimination d’aucune sorte devrait être partout garanti comme un droit fondamental et universel.


La guerre n'est pas seulement une « connerie » comme disait Prévert, elle n'est surtout jamais « propre ».


Le Parti communiste français réaffirme son plein soutien et son entière solidarité avec toutes les femmes et victimes de viols et violences sexuelles dans les guerres et conflits.

 


Lydia Samarbakhsh

membre du Comité exécutif national du PCF responsable du secteur International