Suez/Veolia : Les salarié·e·s ne doivent pas être la variable d'ajustement de la fusion (Fabien Roussel – PCF)

Les groupes Engie et Veolia se livrent depuis plusieurs jours à une guerre de communiqués, suite à l'offre d'achat par Veolia des parts qu'Engie détient dans le groupe Suez.

Cette opération capitalistique, pour bâtir un géant de l'eau, de la collecte et du traitement des déchets, inquiète beaucoup de monde. D'abord les salarié·e·s qui vont entendre parler de « synergie » et donc de « restructuration ». Les salarié·e·s ne doivent pas être la variable d'ajustement de cette fusion.

Puis les usagers et les collectivités car une telle operation va donner beaucoup de pouvoir à un unique opérateur privé.

Nos communes, nos agglomérations risqueraient demain, si l'opération était menée à son terme, de se voir imposer des tarifs élevés pour tous ces marchés publics. Cela conforte encore plus notre proposition de mettre en place un grand service public pour toutes ces activités de la vie quotidienne. En se réappropriant la distribution de l'eau, de la collecte et du traitement des déchets, nous serons également plus forts pour agir sur les tarifs et sur l'environnement.

La transition écologique en France et à l'échelle de la planète, dont les deux groupes se targuent d'être les champions, exige justement de développer les compétences et les qualifications d'un plus grand nombre de salarié·e·s et des investissements très importants dans les infrastructures. Cela implique des politiques publiques ambitieuses et non une prise de contrôle d'un groupe par un autre.

C'est pourquoi, le PCF soutient pleinement l'action des salarié·e·s et de leurs organisations syndicales, mobilisé·e·s ce mardi 8 septembre, inquiet·e·s des menaces que fait peser une restructuration à des seules fins de quasi monopole.