Commission européenne : Le choix de Macron de proposer Thierry Breton peut faire craindre le pire

En remplacement de Sylvie Goulard, Emmanuel Macron a choisi de proposer la nomination de Thierry Breton comme membre de la Commission européenne en charge de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l'espace.

Après le rejet de sa précédente candidate par le Parlement européen, qui a valu au chef de l’État et à la France une véritable humiliation sur la scène européenne, celui-ci choisit un « grand patron », responsable de la privatisation et de la gestion catastrophique des ressources humaines de France Télécom, et ministre de la droite il y a près de quinze ans. Cette nomination serait entachée d’un risque de grave conflit d’intérêt, M. Breton étant PDG d’un groupe leader dans le secteur du numérique.

Avec ce choix, le Président confirme que ses pratiques politiques sont indécrottablement celles du vieux monde, et que ses regards se portent définitivement vers la droite la plus traditionnelle. Confier ce portefeuille stratégique à un membre du patronat fait craindre le pire en matière de réindustrialisation, de protection des salariés et de régulation des plateformes, enjeux capitaux pour notre avenir.

Aussi le PCF désapprouve-t-il ce choix inquiétant et forme le vœu que M. Breton reçoive le même accueil que Mme Goulard de la part des Parlementaires européens.

Ian Brossat, porte-parole du PCF