Depuis jeudi dernier, ou un million de Colombien-ne-s, salariés, étudiant, indigène, mouvement écologistes se sont mobilisé-e-s à l’appel à la grève nationale lancé par les syndicats, le peuple colombien se soulève pour dénoncer les choix du gouvernement d’ultra-droite d’Ivan Duque. Un grand « cacerolazo » (concert de casseroles), a également dénoncé des violences policières des brigades anti-émeutes « ESMAD ».
La mobilisation très large de ces dernières jours, sévèrement réprimés, par le pouvoir, conteste les politiques économiques, sociales et sécuritaires du Président Duque et dénonce en particulier la flexibilisation du marché du travail et la casse du système public en faveur de fonds de pension, reculant l’âge de départ en retraite.
Cette mobilisation survient dans un climat de fortes tensions et mobilisations en Amérique latine qui ont plusieurs points communs: le refus de nouvelles régressions sociales, la baisse du pouvoir d’achat, la mainmise du FMI et de grandes multinationales sur les richesses de leur pays.
Ivan Duque qui a subi de sérieux revers lors des élections locales d’octobre pâtit d’une côte d’impopularité de 69 %, et tente de canaliser la contestation sociale en la criminalisant et la stigmatisant. Il use, comme Piñera, Président de la République Chilienne, Bolsonaro, Président Brésilien ou Añez, présidente par interim de la Bolivie, d'une répression policière sauvage qui s’est soldée ce jeudi par 3 morts et 300 blessés, 300 arrestations parmi les manifestant-e-s – une répression que ses appuis « occidentaux » passent allègrement sous silence.
Le Parti communiste français tient à exprimer toute sa solidarité et son soutien au peuple colombien, aux organisations sociales et politiques qui en appellent à des choix politiques en rupture avec un capitalisme débridé aligné sur Washington.
Le PCF en appelle au dialogue national pour que s’ouvrent les voies d’une sortie de crise par le haut et à la communauté internationale pour œuvrer en ce sens afin d’éviter toute opération d’ingérence extérieure comme trop nombreuses ces derniers temps sur le continent latino-américain.