Coronavirus : Le PCF soutient la requête contre la carence de l’État à fournir des hébergements d'urgence adéquats

A l'initiative de plusieurs associations, une requête en référé-liberté vient d'être déposée au Conseil d’État "contre la carence de l’État à prendre des mesures adéquates en vue de protéger les libertés fondamentales des personnes sans hébergement ou hébergées dans des logements collectifs dans le contexte de crise sanitaire lié à l’épidémie COVID-19".

Alors que l'audience du Conseil d’État se tiendra lundi 30 mars, le PCF appuie cette initiative qui vise à garantir les libertés fondamentales et améliorer l'efficacité de la lutte contre l'épidémie car il est inacceptable d'exposer aussi gravement ces personnes au coronavirus ainsi que l'ensemble de la population par contagion.

En effet, les personnes sans hébergement sont particulièrement mises en danger car elles n'ont pas la possibilité de se confiner et n'ont pas accès aux produits d'hygiène pour se protéger du virus. En outre, le risque de mortalité de ces personnes est d'autant plus élevé que la prévalence des maladies respiratoires les concernant est très largement supérieure à celle de l'ensemble de la population (20 fois plus par exemple pour la tuberculose) comme l'indique le rapport de 2016 de la Fondation Abbé Pierre. De plus, la saturation des capacités hospitalières pourrait conduire à ne pas les sauver au regard du critère du nombre de pathologies dont souffrent ces patients, retenu par le Ministère de la Santé dans la priorisation de l'accès aux soins critiques dans un contexte de pandémie.


Aussi, le PCF soutient l'ensemble des demandes de la requête, notamment d'ordonner à l’État le dépistage systématique et, pour fournir des hébergements individuels aux personnes prises en charge, la réquisition des appartements en location meublée touristique et chambres d’hôtels vacants.