Covid-19 / Annonces : les Français payent l'échec de la politique sanitaire d'Emmanuel Macron

Le Président de la République avait annoncé le 14 juillet dernier « la France sera prête en cas de seconde vague ». Les annonces de ce soir, qui confirment l'absence de mesures adaptées pour l'hôpital et les soignants depuis la 1ere vague, montrent que c'est loin d'être le cas. Quel échec ! La rupture de confiance avec nos concitoyens est totale.

Le Président de la République vient d'expliquer aux Françaises et aux Français ce qu'ils savaient déjà : l'épidémie de Covid-19 progresse dangereusement. Mais, plutôt que de rechercher une mobilisation collective autour de mesures cohérentes et partagées de lutte contre le virus, il s'est lancé dans l'escalade de l'état d'urgence sous lequel la population vit depuis plusieurs mois. Cela débouche aujourd'hui sur l'annonce d'un couvre-feu dans les zones où la circulation du virus est la plus forte.

Ces décisions font en vérité payer aux Français, et à la jeunesse en particulier, la mauvaise gestion de la crise sanitaire par le pouvoir. Elles sont le résultat du triple échec de la politique sanitaire d'Emmanuel Macron ! Échec à permettre à chaque Français.e de se protéger par son refus de rendre les masques gratuits. Échec à mettre en place un dispositif de dépistage rapide et efficace pour tester, tracer, isoler et soigner. Et, surtout, échec à sortir l'hôpital public et les ehpad de la crise par le refus d'embaucher massivement, d'ouvrir des lits, d'augmenter les salaires des personnels de santé à la hauteur de leur mission.

Pour prix de son irresponsabilité et de son enfermement dans une gestion financière et comptable exécrable, l'exécutif punit maintenant les Français. Il les laisse prendre tous les risques dans les transports en commun ou au travail, mais prétend réduire leur vie sociale et culturelle.

Il stigmatise la jeunesse comme la prétendue responsable des contaminations. Il ne sait qu'attiser les peurs et diviser nos concitoyennes et concitoyens.

Le protection de la population est une chose trop sérieuse pour être laissée entre de telles mains. Nous voulons de la cohérence, de la transparence, nous voulons des choix radicalement en rupture avec ceux qui ont mis en danger les politiques de santé publique dans notre pays depuis 20 ans.

Il faut un plan d'embauche massif dans nos hôpitaux publics, le triplement des services de réanimation, l'ouverture de lits pour compenser les 8000 lits fermés ces deux dernières années. Les ASH peuvent être pré-recrutées sans attendre. 40.000 soignants français dont de nombreux médecins travaillent à l'étranger. Proposons leur de revenir en France ! 150 000 infirmières ont préféré quitter cette belle profession ces dernières années. Proposons leur de retrouver le chemin des hôpitaux en rendant le métier attractif, notamment avec une hausse des salaires de 300 euros. Ouvrons les ailes non utilisées des hôpitaux pour augmenter nos capacités d’accueils.

Il faut enfin limiter les risques de contamination, avec l'accès au masque gratuit pour tous, geste barrière le plus efficace mais inaccessible financièrement pour de nombreux français !

Il est maintenant urgent de construire une véritable stratégie de lutte contre l'épidémie, élaborée démocratiquement, placée sous le contrôle de la nation et de ses représentants. Toute la transparence doit être faite sur les véritables sources de contamination, sur la base d'études et de statistiques vérifiées. Les besoins de prévention et de traitement des malades doivent être précisément recensés, à l'échelon national comme à celui des territoires. La réponse aux exigences de préservation de la santé de chacune et chacun doit s'accompagner d'une politique forte de lutte contre la pauvreté qui explose, par un renforcement des aides et une sécurisation de l'emploi et de la formation.

Seule une vraie démocratie sanitaire, associant professionnels de santé, organisations syndicales et associatives concernées, administrations et élus sera de nature à mobiliser les forces vives du pays. Comme il l'avait fait au printemps, le Parti communiste français demande la mise en place d'un comité d'urgence nationale, prenant appui sur des structures similaires dans les territoires.