Covid/Castex : Faire du vaccin un bien commun est la condition d'une vaccination massive réussie (PCF)

Ce soir, le premier ministre a annoncé un changement radical dans la stratégie de vaccination par rapport à ce qui avait été présenté à la mi-décembre. Alors que le niveau de contamination reste élevé et que la pression sur le système hospitalier reste forte, l'exécutif annonce une accélération de la campagne de vaccination après un démarrage qui prenait les allures d'un nouveau fiasco.

S'il clarifie ses intentions concernant les étapes de vaccination, l'exécutif ne lève pas les interrogations sur la menace d'une pénurie, faute de capacités industrielles suffisantes. Il écarte par ailleurs toute ambition pour faire du vaccin un bien commun, accessible à tous, condition d'une vaccination massive réussie, en France et dans le monde.

Le PCF poursuivra donc la mobilisation, notamment le 16 janvier prochain, dans le cadre de la campagne européenne "pas de profits sur la pandémie", visant notamment au partage des brevets et à la mise à disposition à prix coûtant du vaccin par les laboratoires.

 

Face aux enjeux, sanitaires, économiques et sociaux, la bunkerisation d'Emmanuel Macron et de ministres au sein du Conseil de défense n'est plus acceptable. Pour réussir la nouvelle stratégie de vaccination contre la Covid-19, pour vaincre la pandémie, le PCF propose la mise en place d'un comité de suivi national de la pandémie associant parlementaires, élus locaux et les acteurs du santé. Notre pays dispose d'une richesse considérable, à l'échelle des territoires, pour mobiliser toutes les énergies.

 

En outre, alors qu'il maintient la fermeture de toutes les activités aujourd'hui fermées, il n'annonce aucune politique durable de soutien à la hauteur des besoins des acteurs culturels, sportifs et associatifs. Ce silence coupable est lourd de dangers alors que notre pays, en proie à une crise profonde, a plus que jamais besoin de culture, d'activités sportives et de loisirs et de l'engagement de proximité des associations.  

 

Ce soir, le premier ministre n'a pas eu une seule parole, une seule annonce, pour les femmes et les hommes, notamment pour la jeune génération, qui doivent affronter une gigantesque vague de  difficultés qui s'accumulent, qui brisent des vies et des familles qui basculent dans la pauvreté. Rien sur le tsunami de destructions des emplois organisés par les grands groupes industriels et financiers. Rien sur la sollicitation des banques et assurances pour soutenir restaurateurs et acteurs de l'évènementiel. Rien enfin sur l'urgence de mobiliser les moyens pour embaucher massivement dans les services publics, de la santé et de l'Education nationale notamment.

 

Ce silence en dit long sur une décision prise par le pouvoir, déjà révélé par le plan dit de relance : dans cette crise inédite, sanitaire, sociale, économique, démocratique, il reste enfermé dans ses certitudes libérales en refusant de mobiliser les richesses au service des populations et des salariés.

 

Le PCF propose, tout au contraire, une réponse forte et ambitieuse pour un autre choix de société, une transformation permettant d'agir pour de nouvelles solidarités, de nouveaux droits, des garanties pour nos vies.