Environnement :Le plan flou d’Emmanuel Macron pour repeindre en vert son projet libéral

Le plan annoncé par le Président de la République pourrait sonner doux aux oreilles de celles et ceux qui aspirent à une véritable transition écologique, permettant enfin de mettre la France en situation de relever le défi climatique et de conjuguer progrès social et respect de la planète et de la biodiversité.

En réalité, ce plan sonne creux tant il est flou sur ses objectifs concrets et sur ses financements.

A tel point qu’il propose un fonds de 15 milliards d’euros sur 2 ans pour financer l’ensemble de ses politiques en faveur du climat alors que la seule rénovation énergétique des bâtiments nécessite à elle seule 15 mds d’euros par an !

Il faut prévoir un plan d’investissement massif pour les transports, le frêt et les modes de transports doux… La transition écologique nécessite des moyens : ceux que la finance s’accapare et qu’il faut aller lui disputer.

 

Parmi les 3 mesures balayées d’un revers de manche par le Président des riches et des multinationales, figure celle de la taxe de 4 % sur les dividendes, au motif qu’elle découragerait l’investissement : tout un symbole.

Prétendant installer « l’ambition écologique au cœur du modèle productif  », Emmanuel Macron tente en fait de ravaler la façade d’un capitalisme en crise profonde et responsable des catastrophes financière, économique, sociale et écologique qui s’amoncellent en France, en Europe et à l’échelle de toute la planète.

Cette entreprise intervient le jour-même de la fermeture totale de la centrale de Fessenheim, préfigurant l’arrêt de 12 autres réacteurs en France, contraignant notre pays à renoncer à ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, puisqu’il faudra compenser cette fermeture par des importations d’électricité fournies par... des centrales à charbon allemandes.

 

Une véritable transition écologique ne peut se passer d’une transformation radicale des modes de production, aujourd’hui guidés par les exigences de rentabilité à court terme, qui demeurent malheureusement la seule boussole du Président de la République. Elle nécessite également d’investir dans nos services publics, notamment ceux des transports, et d’accélérer les investissements en faveur du mix énergétique avec un pôle public de l’énergie.

C’est dans cet esprit que le PCF propose un fond d’investissement doté de 200 milliards d’euros annuels pendant 5 ans, financé par l’Etat, la BCE et par une meilleure répartition de nos richesses afin de mettre à contribution la finance, les banques, les multinationales.