L’agression criminelle de l’Arménie par l’Azerbaïdjan doit cesser immédiatement

L'Azerbaïdjan a lancé depuis trois jours une violente agression contre la République d'Arménie, dans le district de Tovuz. Bakou a, dans cette offensive, déployé de l'artillerie, des chars et des avions sans pilote, détruisant des infrastructures civiles et faisant des victimes. Erevan s'est trouvé dans l'obligation de répliquer.

Si les accrochages sont fréquents à la frontière, ces combats sont les plus graves depuis 2016. Cette attaque est à mettre en lien avec la récente déclaration Ilham Aliev de quitter les pourparlers de paix sur le Haut-Karabakh afin de chercher une solution militaire. Cette région peuplée d'Arméniens a proclamé démocratiquement son indépendance en vue de son rattachement à l'Arménie en 1991 alors que l'Azerbaïdjan s'était engagée dans une guerre terrible aboutissant à une catastrophe humanitaire et dans une politique génocidaire conduisant à des pogroms. Cette nouvelle crise trouve aussi son origine dans la politique brutale et expansionniste que mène la Turquie, principal soutien de l'Azerbaïdjan. Lors d'un récent voyage à Bakou, R.T. Erdogan a poussé à une reprise des affrontements.

L'agression de l'Azerbaïdjan doit cesser immédiatement et il est de la responsabilité de la communauté internationale d'assurer la protection des populations arméniennes afin d'éviter une généralisation du conflit qui pourrait embraser le Caucase. Le peuple arménien a fait la démonstration de son attachement à la liberté et à la démocratie au prix de sacrifices immenses. C'est dans cet esprit que le Parti communiste français a reconnu officiellement la République d'Artsakh comme première étape dans la résolution pacifique du conflit.