L’effondrement du pont du Mirepoix confirme la très grande vétusté du réseau routier dans notre pays

L’effondrement d’un pont sur la commune de Mirepoix-sur-Tarn en Haute-Garonne confirme la très grande vétusté du réseau routier dans notre pays. Un rapport sénatorial précisait en juillet dernier « une vraie dangerosité de l’état de nos ponts », précisant que 25000 de nos ponts sur les 200 000 étaient classifiés dégradés.

En 2014, 17 milliards d’euros étaient investis sur le réseau routier en France. Le pacte de responsabilité de François Hollande puis d’Emmanuel Macron a réduit cet investissement à 12 milliards. Les collectivités locales, privées de moyens, ne sont plus en mesure d’entretenir ce patrimoine, pour lequel l’Etat n’investit que 900 millions d’euros.
Les politiques d’austérité menées en France depuis deux décennies se payent par des drames dans le domaine des transports (ponts, accident SNCF en Champagne Ardennes,…) comme en matière de santé ou dans l’Education nationale.
Il est urgent de rompre avec la baisse de la dépense publique utile, au nom du dogme des 3% de déficit public.
Il faut immédiatement augmenter de 4 milliards l’investissement pour nos routes et nos ponts. C’est possible en prélevant de nouvelles recettes ou en relevant celles existantes sur le transport aérien, les camions et les aménagements qui génèrent des déplacements motorisés comme les hypermarchés.
Il faut aussi stopper l’inflation du nombre de marchandises transportés par camion (+ 3% par an) qui dégrade le réseau routier, accroît l’insécurité routière ou la pollution. Nous réaffirmons la primauté du rail sur la route à l’heure, laquelle est défendue par le gouvernement comme le démontre la suppression du train des primeurs « Perpignan-Rungis » et son remplacement par 25.000 camions sur les routes.