Le bac doit rester un diplôme national : Pas d’instrumentalisation de la crise

Aujourd’hui, les annonces gouvernementales sur le baccalauréat confirment l’option du contrôle continu pour l’ensemble des épreuves.

Aux côtés des jeunes, des enseignant.es et des familles, nous serons vigilants sur les conditions de mise en œuvre du contrôle continu. Les commissions mises en place devront faire preuve de souplesse. Au-delà de l’assiduité, il faudra tenir compte des possibilités pour chaque élève d’être là jusqu’au 4 juillet.

Depuis des mois, le ministre Blanquer cherche à imposer une réforme du baccalauréat fondée sur la généralisation du contrôle continu, malgré l’opposition de la communauté éducative. Une telle réforme, associée à la sélection à l’entrée de l’université et à la création de Parcoursup, a des conséquences graves : elle transforme la relation entre les enseignants et les élèves, en remplaçant l’apprentissage par la sélection; elle remet en cause la valeur nationale du baccalauréat et créée un marché de l’éducation dans lequel les établissements et les familles sont mis en concurrence. 

En choisissant de faire passer le bac en contrôle continu cette année, Jean-Michel Blanquer cherche à instrumentaliser la crise pour imposer sa politique. D’autres solutions auraient pu être trouvées, garantissant un minimum d’épreuves nationales communes. Depuis deux semaines, nous proposons des programmes réduits, des sujets au choix et le maintien d’épreuves nationales dans une ou deux matières. 

En maintenant le calendrier de Parcoursup malgré la situation exceptionnelle, en contraignant les lycéens à faire leurs choix de formations et à constituer leurs dossiers dans des conditions aussi précaires, le gouvernement espère réduire l’accès à l’enseignement supérieur.

La crise sanitaire est en train de devenir une crise éducative. Le gouvernement et le ministre Blanquer en sont responsables. 

Par ses mensonges et son mépris, le ministre de l’Éducation nationale a perdu la confiance de la communauté éducative. Il n’est plus l’homme de la situation. Pour restaurer la confiance nécessaire au bon fonctionnement du système éducatif en temps de crise, il faut d’urgence donner des garanties sur le caractère exceptionnel de l’utilisation du contrôle continu, annoncer le retrait de la réforme Blanquer du baccalauréat et de la sélection à l’entrée de l’université.