Menaces contre Charlie-Hebdo : les principes de la République ne sont pas négociables 

Ce 2 septembre a débuté le procès de l’attentat de janvier 2015 contre Charlie-Hebdo et des assassinats de Montrouge et de l’Hyper-Casher de la Porte de Vincennes.

À la veille des audiences qui viennent de s’ouvrir devant la Cour d’assises de Paris, souvent qualifiées de procès pour l’histoire et qui sont exceptionnellement filmées, la rédaction de Charlie-Hebdo a pris la décision de republier les caricatures qui avaient été le prétexte du massacre commis dans ses locaux il y a cinq ans.

En réaction, l’organisation jihadiste Al Qaïda, suivie de diverses forces intégristes dans le monde, vient de menacer de nouveau le journal satirique qui voulait, en rendant hommage à l’oeuvre de ses dessinateurs assassinés, rester fidèle à sa liberté de ton envers toutes les religions, tous les fondamentalismes, tous les racismes.

Le Parti communiste français exprime sa totale solidarité avec  l’hebdomadaire.

Il réaffirme que la liberté d’expression, de critique et de caricature n’est pas négociable. Dans notre pays, elle est garantie par la Constitution et encadrée par la loi qui interdit qu’elle ne serve d’alibi à quelque dérive que ce soit.

L’attachement de Charlie-hebdo aux principes de fraternité et de laïcité de notre République doit, par conséquent, être fermement défendu contre toute forme de terreur et d’obscurantisme.

Le droit de chacune et chacun de pratiquer la religion de son choix, dans un État qui n’en reconnaît aucune et se refuse à censurer les journalistes comme les artistes, est le fondement de notre vivre-ensemble. 

Ne pas condamner comme il se doit les attaques dont la rédaction de Charlie-Hebdo fait l’objet constituerait une remise en cause des conquêtes pour lesquelles notre peuple, fort de sa diversité, n’a cessé de se battre depuis la Révolution française. Ce serait encourager d’autres actes criminels, perpétrés au nom d’une idéologie mortifère. N’oublions jamais que ceux qui sont tombés, victimes d'abjects fanatiques, étaient peu soutenus avant ce terrible drame. Aujourd’hui, soyons à leurs cotés, sans ambiguïté.

Le PCF appelle nos concitoyens et concitoyennes rester mobilisés contre la barbarie tout en refusant les amalgames qui les divisent. Comme ils ont su le faire lors des grandes marches du 11 janvier 2015.