Prix Nobel de la Paix : La garantie des libertés politiques et de la presse est un combat sans fin et l'affaire de toutes et tous

En choisissant de décerner le prix Nobel de la paix 2021 à deux journalistes, philippine et russe, le Comité Nobel norvégien apporte son soutien aux deux lauréats, Maria Ressa, déjà récipiendaire du prix de la Presse de l'ONU, et Dmitry Muratov, et, à travers eux, « à tous les journalistes qui défendent cet idéal (de la liberté d'expression) dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse font face à des conditions de plus en plus défavorables. »

Un monde qui n'est pas coupé en deux. En effet, ces deux dernières années de pandémie ont vu la liberté de la presse nettement fragilisée à un niveau inédit sur tous les continents, y compris l'Europe. Assassinats, emprisonnements, menaces, pris pour cible par les forces de l'ordre au cours de manifestations, disparitions forcées, pressions ou accusations en diffamation. Ce sont, d'après l'UNESCO, 888 journalistes et professionnels des médias qui, en 2020, ont « payé le prix ultime d'informer le public »; 59 d'entre eux dont 4 femmes l'ont payé de leur vie. Des crimes bénéficiant d'une impunité totale dans l'immense majorité des cas. La liberté de la presse est de plus en plus remise en cause voire compromise par un mouvement mondial de concentration médiatique impulsé par de grands groupes privés industriels et financiers qui passent outre les fondements déontologiques de la profession.

Tout en félicitant les deux récipiendaires de cette année, le PCF tient à réaffirmer que la garantie absolue des libertés politiques et de la liberté de la presse est au fondement de la culture de paix ; qu'elle est un combat sans fin et l'affaire de toutes et tous.