Équateur : un soulèvement populaire contre des réformes néo-libérales de Moreno et du FMI

Depuis le 3 octobre, la population équatorienne se mobilise fortement dans les rues contre les mesures économiques et sociales annoncées par le Président Moreno : des mesures d'austérité néo-libérales qui favorisent les plus riches et asphyxient la majorité de la population, les travailleurs, les paysans, les indigènes…

Le point de départ a été l'augmentation du carburant jusqu'à 123% par la suppression de la subvention de l'Etat mais la colère est bien plus large. Le Président Moreno attaque de front les travailleurs par des réformes annonçant des restrictions salariales, des congés en moins pour les fonctionnaires, des suppressions de postes de fonctionnaires et en même temps la baisse de certains impôts sur la sorite des capitaux, donc pour les plus riches.


Des attaques, en totale rupture avec le gouvernement Correa et à l'opposé des discours de la campagne de Lenin Moreno qui l'ont  amené au pouvoir en 2017.  Ces attaques du gouvernement arrivent après avoir criminalisé le parti de l'ancien président Rafael Correa, en exil en Belgique et mis en prison son vice-président Jorge Glas pour non soutien à la politique de Lenin Moreno.


Ce mouvement massif et populaire coagule tous les mécontentements sociaux, politiques et exprime le sentiment de trahison du peuple équatorien vis-à-vis d'un pouvoir qui lui a menti et qui s'aligne maintenant sur les ordres néolibéraux du FMI pour un prêt de 4 milliards de dollars.


A cette révolte juste, Lenin Moreno montre son isolement et répond par la force, la militarisation des lieux publics, déclaration de l'Etat d'exception pour 60 jours et délocalise le pouvoir exécutif dans la capitale financière à Guayaqil.


Le PCF apporte toute sa solidarité au peuple équatorien en quête de justice sociale et fiscale, toute sa solidarité à cette lutte contre les inégalités sociales, et son plein soutien aux forces démocratiques et d'émancipation humaine et sociale d'Equateur.