Après le dernier Conseil national, retour sur la réunion des secrétaires départementaux·les du 10 février

Le 10 février dernier, les secrétaires départementaux·ales étaient réunis pour échanger sur la situation politique et les initiatives du Parti suite au Conseil national du 30 janvier. Cette réunion sera prolongée par une visioconférence le 23 février prochain sur les pratiques militantes en cette période de pandémie, les camarades soulignant les difficultés de mobilisation militante dans ce contexte.

L’échange a été marqué par les lourds enjeux de la période : le drame que nous avons vécu avec le suicide de notre camarade Guillaume et l’enjeu de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la crise sanitaire et économique et la politique gouvernementale, leurs conséquences en termes d’inégalités sociales et territoriales, en particulier pour les jeunes, les étudiants, la solidarité concrète et les réponses structurelles à faire grandir, la préparation des échéances de 2021 et 2022.

Concernant la situation sanitaire, l’échange a porté sur les initiatives à développer pour amplifier la signature de la pétition pour le libre accès aux vaccins (point de rencontre pour recueillir les signatures, conférences de presses locales du Parti…), le prolongement à donner aux initiatives à Lyon et Paris devant le siège de Pfizer, les propositions à porter pour une politique sanitaire, notamment vaccinale, à la hauteur des enjeux et l’enjeu démocratique.

La souffrance sociale avec le développement d’initiatives de solidarité concrète a été pointée, la souffrance au travail qui grandit avec une vie qui s’y restreint de plus en plus dans des conditions de travail dégradées et la souffrance psychologique qui appelle également des propositions. D’autant que le pouvoir national est très loin de répondre à cet enjeu, n’ayant même pas prévu au sein du Conseil scientifique de spécialiste de la santé mentale et poursuivant une politique de destruction du secteur public psychiatrique.

La crise économique et la politique du pouvoir en la matière ont été au cœur du débat à travers plusieurs enjeux.

L’enjeu du recensement des PSE et des débrayages dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, du soutien aux luttes des salariés concernés, de mobilisations sectorielles décisives, notamment dans le secteur de l’énergie, du besoin de se coordonner face à de grands groupes comme Amazon.

La lutte contre le projet Hercule rencontre un écho important, un fort potentiel de rassemblement qui nous invite à l’amplifier en affichant clairement l’objectif d’un retrait de ce projet. Une victoire sur cet enjeu serait un point d’appui majeur pour toutes les luttes en cours.

L’importance des prolongements à donner à la campagne pour l’emploi a été abordée avec la proposition d’expérimenter des forums départementaux ou régionaux à partir des mobilisations sociales actuelles, qu’il s’agisse des actions contre les PSE, des comités locaux de défense de services publics ou encore des mobilisations d’une partie de la jeunesse.

Toutes ces initiatives peuvent être liées à nos campagnes départementales et régionales qui commencent avec les décisions stratégiques des communistes dans plusieurs régions et départements. Quels que soient les choix d’alliances qui diffèrent selon l’appréciation des camarades de la meilleure stratégie pour faire gagner la gauche et renforcer le PCF en son sein, les propositions du Parti portées dans ces échéances doivent montrer l’ambition partagée des communistes partout en France de grandes transformations des politiques publiques à ces échelons pour répondre aux exigences de nos concitoyen·ne·s.

Enfin, la préparation des échéances nationales de 2022 commence avec l’enjeu d’un débat large dans le Parti sur nos objectifs et nos choix pour la présidentielle et les législatives, pour nourrir l’élaboration, puis pour amender, après son adoption par le CN du 13 mars, le projet de texte d’orientation qui sera soumis à la conférence nationale des 10 et 11 avril.

Igor Zamichiei
coordinateur de l’exécutif national