Assemblée nationale des animatrices et animateurs du MJCF (2/2)

Tout au long du week-end des 4, 5 et 6 juin, les jeunes communistes ont organisé une assemblée nationale des animatrices et animateurs pour échanger sur les manières dont ils allaient participer à l’élection présidentielle. Les délégués ont voté à l’unanimité le soutien à la candidature de Fabien Roussel à la présidence de la République.

Les jeunes communistes font le choix de soutenir Fabien Roussel dans sa candidature à la présidence de la République

La jeunesse est touchée par deux crises majeures, qui ont été aggravées par la crise sanitaire et sa gestion. Crise éducative d’abord : un étudiant sur six en décrochage, un retard scolaire qui ne cesse de s’accumuler et le gouvernement qui instrumentalise la pandémie pour mener tambour battant sa réforme du baccalauréat profondément inégalitaire et continuer avec le tri social à l’entrée de l'université. Crise économique aussi, avec le ralentissement de l’activité économique dues aux confinements. Déjà parmi les salariés les plus précaires dans les entreprises, les jeunes ont eux aussi subi les destructions d’emplois et se retrouvent aujourd’hui face à un marché du travail saturé et dégradé. Au dernier trimestre 2020, plus d’un jeune sur cinq était déjà au chômage. Pour des millions d’autres, ce sont des contrats précaires payés une misère.

La situation est telle que les médias nous ont baptisés la génération sacrifiée. Mais si nous le sommes, ce n’est pas tant de la faute de la pandémie que du gouvernement. Si la situation de la jeunesse a été mise en lumière par la pandémie, elle est loin d’être nouvelle. Il n’a pas fallu attendre la pandémie pour que le chômage et Parcoursup brisent le parcours des jeunes. Cette année encore, cette machine à sélectionner va marquer un arrêt brutal dans la poursuite d’études de millions de jeunes. Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, la fracture sociale au sein de notre système éducatif s’est considérablement renforcée. Parcoursup, réformes du bac, manque de personnels et de moyens…, l’école est devenue un outil au service de la reproduction sociale. À l'université, c’est encore pire. Faute de moyens suffisants, le CROUS est incapable de répondre aux besoins. Les étudiants sont renvoyés à une solidarité familiale hasardeuse et profondément inégalitaire les plongeant dans une grande précarité.

Et que dire de la situation des jeunes en recherche d’emplois ? Nous arrivons avec des idées plein la tête, avec une farouche envie d’autonomie et d’émancipation, nous cherchons un emploi correctement rémunéré, qui corresponde à nos aspirations et soit utile à la société. Mais nous passons presque inévitablement par une forme de bizutage social : contrats précaires, intérims, CDD, services civiques, jumelés avec des périodes de chômage. Ce chômage nous résigne à trouver un emploi qui nous plait, on ne cherche plus qu’un boulot alimentaire, de quoi subvenir à ces besoins. Nous sommes sans cesse mis en concurrence avec le reste de la population pour tirer l’ensemble des droits et des salaires vers le bas. Cette précarité de l’emploi est criminelle ! Nous avons besoin de travailleurs pour répondre aux défis de demain.

Condamner la jeunesse à la précarité est indigne et totalement irresponsable. Faute d’accompagnement et de mesures suffisantes, des millions de jeunes se résignent chaque année à poursuivre leur projet, leurs études ou leur recherche de travail dans un domaine correspondant à leurs aspirations. La précarité de cette période brise leur potentiel transformateur. C’est pourtant, une période essentielle dans la construction de chaque individu. L'accès au logement, celui à la santé, à des moyens de déplacement sont essentiels dans le développement des individus et ne doivent plus être des barrières. Dans ce contexte, l’accès aux loisirs, au sport et à la culture, pourtant essentiel dans l'épanouissement et la construction de chaque individu, devient secondaire pour des millions de jeunes.

Ce sont les rêves et les aspirations de millions de jeunes qui se retrouvent broyés par le système. La jeunesse est pourtant une période de la vie essentielle dans la construction de chaque individu. C’est une période de formations, de découvertes et surtout d’une aspiration forte à l’émancipation et l’autonomie. Il faut permettre à chaque jeune de se réaliser pleinement.

Il faut ouvrir des formations de qualité sur l’ensemble du territoire. Recruter des enseignants pour dédoubler les classes, avoir un revenu étudiant pour leur permettre de ne pas se salarier à côté de leurs études. Garantir un emploi stable, utile à la société correspondant à leurs aspirations. Mais l'épanouissement ce n’est pas que l’emploi et l’éducation, c'est aussi les transports gratuits, l’accès au sport, à la culture, aux loisirs, l’égalité réelle… Ce projet, nous le porterons haut et fort tout au long de la campagne en complémentarité avec le Parti communiste à travers la candidature de Fabien Roussel.

C’est sur ce contenu, ce projet d’une éducation de qualité sur l'ensemble du territoire ouverte pour toutes et tous, de la fin des contrats précaires permettant un emploi digne correspondant aux aspirations, l’accès aux loisirs, à la santé, aux transports, à l’égalité réelle... que nous irons voir les jeunes tout au long de l’année prochaine. C’est en partant de leur réalité, des problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, de leurs aspirations que nous allons leur faire prendre conscience de la nécessité de s’engager avec nous. Nous avons une mission de taille : redonner confiance et espoir en la politique à toute une génération. L'espoir que l’engagement politique permet de changer leur quotidien.

Léon Deffontaines