Buffalo (Etats-Unis) : Dans l'ombre du terroriste, Donald Trump et les ultra néoconservateurs du Parti républicain

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C'est au nom du suprémacisme blanc que Payton Gendron (18 ans) a prémédité l'attaque terroriste qu'il a menée samedi après-midi à Buffalo (État de New York). C'est délibérément que le meurtrier a ôté la vie à dix de ses concitoyen-ne-s et blessé trois autres : onze des victimes sont afro-américaines. Ce massacre raciste, filmé par son auteur en mal de publicité, s'inscrit dans une série récente d'actes terroristes (à Charleston, Pittsburg et El Paso) d'obédience néo-nazie revendiquée. Dans les heures qui ont suivi, un autre individu, dont les motivations exactes ne sont pas encore établies, s'en est pris dans le comté d'Orange (Californie) à des paroissiens, tous d'origine taïwanaise, réunis pour un banquet fraternel, faisant un mort et quatre blessés graves.

Un cancer ronge l'Amérique, celui de la haine raciale alimentée par les diatribes ultranationalistes, complotistes, racistes, xénophobes et hyper conservatrices qui inondent le web et les réseaux sociaux, de façon organisée, par les filières d'extrême droite, proches ou quasi-affiliées au Parti républicain.

Si l'acte de Gendron, à Buffalo ce 14 mai, et celui du tueur du comté d'Orange, le 15, proviennent d'individus agissant seuls, ils ne peuvent pour autant éluder l'ampleur de l'emprise idéologique de l'extrême droite qui entend marquer le climat politique et se saisir de l'échéance des Mid Terms pour remettre en selle son chantre, Donald Trump, en vue de la prochaine présidentielle.

Ces attaques racistes interviennent au moment d'une offensive ultraconservatrice avec la remise en cause du droit à l'avortement par la Cour suprême des États-Unis ; il ne s'agit donc pas de faits isolés mais de manifestations explicites de la haine violente des milieux conservateurs, suprémacistes et intégristes étasuniens. Chez les partisans de l'ancien président, la prétendue théorie du « grand remplacement » est en passe de devenir le ferment idéologique dominant, et la prolifération des armes à feu, qui a coûté la vie à 30 000 personnes l'an passé aux États-Unis, l'un de ses instruments privilégiés.

Dans ce contexte, la levée d'un large mouvement populaire pour la défense du droit à l'IVG, des droits fondamentaux des femmes, des droits humains et contre le racisme et les discriminations est un facteur d'espoir pour la société étasunienne.

Le Parti communiste français (PCF) tient à s'associer à la douleur des familles et proches des victimes des actions terroristes de Buffalo et du comté d'Orange, et à réaffirmer sa pleine solidarité avec les forces et mobilisations démocratiques, progressistes et du mouvement civique des États-Unis. Le PCF appelle à développer la solidarité internationale et à renforcer la lutte en France et en Europe contre l'extrême droite qui, partout, cherche à imposer un règne de haine, de régression sociale et de violence.

Parti communiste français
Paris, le 16 mai 2022