Communiqué de presse : Agirc - Arrco : Encore un nouveau coup porté au pouvoir d'achat des retraités pour mieux épargner la finance

Quelques 13 millions de retraité-es perçoivent une pension de l'AGIRC-ARRCO. Ce régime complémentaire enregistre une baisse de ses recettes liée à la forte diminution de ses cotisations due au chômage partiel et aux délais de paiement accordés aux entreprises impactées par la crise sanitaire. Face à cette perte de ressources, son conseil d'administration a décidé, contre l'avis de plusieurs syndicats, de revoir à la baisse la revalorisation des pensions indexées sur l'inflation.

Avec cette décision, chaque mois, les retraités affiliés à l'AGIRC-ARRCO perdront donc en moyenne 2 à 3 euros, et bien plus pour certains pensionnés. Mais pour des millions de pensionnés, cette perte constitue un nouveau recul insupportable du pouvoir d’achat, déjà très maigre.

Car, dans le même temps, les factures d'électricité, de gaz, les mutuelles, les assurances, les carburants continuent de flamber !

Ce n'est pourtant pas à nos aînés de payer les effets d’une crise sanitaire qu’ils subissent déjà violemment et pour laquelle l’Etat a beaucoup plus accompagné les entreprises que les familles et les salariés. Par ailleurs, les caisses de l'AGIRC-ARRCO ne sont pas vides, puisqu’elles assurent encore l’équivalent de 9 mois de réserve.

Avec Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle, nous proposons une toute autre logique que cette nouvelle mise en cause du pouvoir d’achat des retraités avec :
- l’augmentation sensible des pensions de base pour qu’aucune d’entre elles ne soient inférieures au SMIC;
- Une modulation des cotisations patronales qui pénalisent notamment les grandes entreprises qui s’en prennent à l’emploi et aux salaires et assèchent ainsi les ressources des caisses de retraites;
- Une cotisation exceptionnelle sur les revenus financiers des entreprises pour qu’elles participent aussi à l’effort d’équilibre financier des caisses de retraites complémentaires, les retraités ayant déjà vus leur pension de retraite gelée l’année dernière.

Le PCF appelle à faire des échéances de 2022 un temps fort de débat et d’exigences pour consolider le droit à la retraite dès 60 ans, garantissant des pensions dignes pour toutes et tous et mobilisant de nouvelles ressources. Il faut pour cela cesser de s’attaquer aux salaires et aux pensions et s’attaquer aux immenses privilèges de la finance, qui profite allègrement de la crise sanitaire.

Parti communiste français,

Paris, le 29 juillet 2021.