Concurrence

La rentrée littéraire est un rituel très franco-français où s’affiche une formidable diversité d’ouvrages, plus de 500 romans, des dizaines de collections. Une pluralité exemplaire. Apparemment. Car ce qu’on sait moins c’est que l’édition française, à force de rachats, d’absorptions, de concentrations, est à 99 % (grosso modo) aux mains de deux milliardaires, Lagardère et Bolloré. Et au train où vont les choses, le milliardaire breton devant dévorer bientôt son rival, le seul Bolloré va régner sur toute l’édition nationale (ou presque). Elle est belle la concurrence libre et non faussée…

Gérard Streiff