Contre le chômage et la pauvreté, pour l’emploi, la dignité et l’égalité républicaine – Semaine de mobilisation du 5 au 11 décembre

La crise sanitaire et les choix du gouvernement conduisent à une explosion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. Le pouvoir doit entendre les alertes ! Celle des travailleurs et travailleuses, de leurs syndicats et celles des associations, des femmes, des jeunes, des habitants des quartiers populaires, des enseignants. Celle de tous les acteurs de la solidarité. Et celle de nombreux maires dans une lettre ouverte au Président de la République, le 14 novembre dernier.

La maladie et la faim font des ravages dans nos villes et nos quartiers populaires dans lesquels la surmortalité due à la Covid-19 est la plus forte, les ressources des familles baissent et les perspectives d’emploi sont quasi inexistantes. Sept millions de personnes sont privées d’emploi ou d’emploi stable ! Le chômage partiel entraîne la baisse de 16 % du revenu, voire plus. Huit millions de nos concitoyens ont recours à l’aide alimentaire ! 300 000 femmes et hommes sont sans domicile !

C’est une honte pour notre pays, la France, si riche, dans lequel les 500 plus grosses fortunes totalisent un patrimoine de 730 milliards d’euros, en augmentation par rapport à l’an passé, et dans lequel les multinationales prévoient de distribuer plus de 30 milliards de dividendes en 2020.

Pour nous, communistes, c’est inacceptable car il n’y a aucune fatalité à cette situation. Elle est le résultat des choix politiques capitalistes d’Emmanuel Macron et du gouvernement qui se poursuivent « quoi qu’il en coûte ».

Le choix de permettre aux actionnaires des grands groupes de licencier avec notre argent sans pouvoir d’intervention des travailleurs. Le choix de laisser les TPE et PME, les commerces faire faillite pendant que les GAFA se gavent. Le choix encore de refuser aux collectivités les ressources à la hauteur de leur mobilisation auprès de nos concitoyens. Le choix enfin d’une dérive autoritaire, au lieu de politiques sanitaires, sociales et économiques démocratiquement définies. Le choix de la répression et de la surveillance généralisée, au lieu du développement des capacités humaines.

Ce n’est pas au peuple, aux travailleurs, de payer la crise !

Le PCF exige un plan d’urgence contre le chômage et la pauvreté, pour l’emploi, la dignité et l’égalité républicaine autour de 6 exigences :

  • Augmenter les allocations, mettre en place le RSA pour les moins de 25 ans, augmenter les minima sociaux, salaires et retraites pour une vie digne pour toutes et tous et réaliser l’égalité professionnelle femmes-hommes, abroger la réforme du système d’indemnisation du chômage.
  • Interdire les expulsions locatives et les coupures d’eau, de gaz ou d’électricité. Relever les APL, créer un fonds d’aide au paiement des loyers pour les ménages en situation d’impayés et relancer la construction de logements sociaux.
  • Engager un plan de soutien aux collectivités locales, en restituant immédiatement les compensations qui leur sont dues, aux associations et à l’économie sociale et solidaire, permettant notamment la création d’emplois solidaires dans les quartiers populaires.
  • Interdire les licenciements des grands groupes bénéficiant de fonds publics et taxer fortement les GAFA.
  • Embaucher massivement à l’hôpital, dans les Ehpad, à l’école et dans l’ensemble des services publics, notamment par des pré-recrutements de jeunes, payés durant leur formation.
  • Créer un fonds de sécurisation de l’emploi, de la formation et pour la transition écologique, avec des déclinaisons régionales, une gestion démocratique partant des besoins exprimés au plus près des territoires, pour agir sur les décisions des grandes entreprises et des banques et faire contribuer le capital et les profits.

Fort de ces exigences, nous décidons la tenue du 5 au 11 décembre d’une semaine de mobilisation nationale des communistes.

Nous appelons toutes les organisations du PCF à participer aux mobilisations du 5 décembre à l’appel des syndicats dont nous soutenons les revendications, à commencer par l’abandon définitif des réformes de l’Assurance chômage et des retraites ; à faire vivre les propositions de l’appel des maires ; à organiser la solidarité concrète par des collectes de produits alimentaires et de jouets pour les enfants à l’approche de Noël, en lien avec les associations ; à rencontrer les organisations syndicales pour résister aux plans de licenciements et fermetures de sites, définir les besoins d’emploi et de formation dans le privé et les services publics ; à interpeller les préfets et les collectivités locales, le patronat, les banques et les assurances sur l’utilisation de l’argent.

Ensemble, nous pouvons prendre le pouvoir sur l’économie et sur la création de richesses.

Ne tombons pas dans le piège des divisions que le patronat, la droite, l’extrême droite et les intégristes, le gouvernement veulent creuser entre nous. Notre seul adversaire, c’est le capital qui exploite les hommes et les femmes et épuise la planète.

Le temps est venu d’en finir avec l’insécurité qui pèse sur chacune et chacun.

Résistons. Innovons en créant un système qui vise la sécurité d’emploi, de formation et de revenu de toutes et tous, une nouvelle liberté et une nouvelle maîtrise des temps de vie.

Construisons la France en commun.

Parti communiste français, 23 novembre 2020.