Coronavirus, rentrée scolaire, plans de licenciements… une rentrée des communistes sur tous les fronts !

Ces derniers jours, le nombre de cas de coronavirus est reparti à la hausse, atteignant un nouveau record depuis le mois de mai, mois du déconfinement. Des départements sont à nouveau classés en « zone de circulation active » et certains Ehpad se reconfinent déjà.

L’urgence est là : il faut tout faire pour empêcher une reprise de l’épidémie. Or que fait le gouvernement pour notre protection, pour renforcer le système de santé ? Alors que le Premier ministre a affirmé sa volonté d’« étendre le plus possible l'obligation du port du masque dans les espaces publics », nous exigeons avant tout la gratuité des masques. « Quoi qu’il en coûte » !

Quant à l’hôpital public et aux Ehpad, la mascarade du Ségur de la santé est une honte. La réalité, c’est que les soignant·e·s auront les plus grandes difficultés face à une deuxième vague épidémique car épuisé·e·s par le travail au sein d’établissements toujours sous-dotés en moyens matériels et humains. C’est là aussi une exigence : le gouvernement doit entendre les revendications des personnels, des syndicats, des collectifs qui émergent et rouvrir les négociations.

Soyons également mobilisé·e·s pour que la rentrée scolaire ne renforce pas la crise éducative et ouvre au contraire le chemin d’une école ambitieuse et émancipatrice pour toutes et tous. Le protocole sanitaire élaboré en catimini cet été doit d’urgence être révisé pour garantir la sécurité sanitaire, un pré-recrutement massif de personnels, à commencer par les enseignant·e·s doit être décidé et des moyens débloqués pour permettre un enseignement en groupes réduits qui ne laisse aucun·e élève sur le bord du chemin.

En matière de santé comme d’éducation, la seule préoccupation du gouvernement est de limiter la dépense publique. Car il s’agit de la mettre au service d’un tout autre objectif : la relance des profits malgré la crise économique !

Si nous n’avons pas encore les détails du plan de relance qui sera présenté la semaine prochaine, le ministre de l’Economie a cependant profité de l’été pour annoncer les nouveaux cadeaux aux actionnaires qu’il contient. Après les milliards d’euros d’aides publiques aux grands groupes qui licencient, Bruno Le Maire a confirmé une baisse de 20 milliards d’euros en deux ans des impôts de production, notamment de la CVAE !

Voilà la réponse du pouvoir au chômage atteint un niveau historique, aux plus de 275 plans de licenciements soi-disant « de sauvegarde de l’emploi » ont eu lieu depuis mars dernier avec plus de 43 000 emplois supprimés ! Cette réalité appelle une toute autre politique qui transforme notre mode production pour placer l’humain et la planète au cœur de tous les choix. Une planète abîmée un peu plus cet été par la décision gouvernementale de lever partiellement l’interdiction des néonicotinoïdes.

Après notre projet de sortie de crise adopté avant l’été et que nous mettrons largement en débat dans les mois qui viennent, le Conseil national du PCF des 5 et 6 septembre sera l’occasion de lancer une campagne nationale sur l’emploi. D’ores et déjà, vous pouvez signer la pétition nationale.

L’enjeu d’un projet de société alternatif au projet capitaliste qui aggrave la crise sera au cœur de l’édition inédite 2020 de la fête de l’Humanité qui pour raison sanitaire prendra ses quartiers dans plusieurs lieux d'Ile-de-France, et en direct sur fete.humanite.fr les 11,12 et 13 septembre prochains. Le journal et cette fête inédite ont besoin de notre soutien. Diffusons le bon de soutien de 25 euros dont 5 euros reversés au secours populaire et mobilisons massivement pour la journée d’action interprofessionnelle du 17 septembre !

Igor Zamichiei, coordinateur de l’exécutif national