Départementales et régionales : Le vote communiste, outil de lutte pour les solidarités, contre les droites et l’extrême droite

Depuis un mois une offensive politico-médiatique favorable à l’extrême droite s’est installée dans le pays à partir d’une succession de faits divers terribles avec l’assassinat de policiers ou d’adolescents. Pour le PCF, les choses sont claires. Nous sommes indignés de ces situations inacceptables, et avec Fabien Roussel nous avons exprimé notre positionnement pour une police de proximité, une police républicaine, avec des moyens pour la justice et pour la police comme pour tous nos services publics.

Oui, la sécurité est une question importante et elle s’est invitée au débat des élections locales. Nous y répondons, mais nous alertons sur toute instrumentalisation de ces drames ou tout détournement du soutien aux forces de l’ordre dont la mission est de protéger nos concitoyens. C’est une prérogative de l’État.

Nous voulons une police nationale républicaine. Mais les Français n’ont pas que cette préoccupation : ils sont favorables à l’augmentation du pouvoir d’achat, à plus de moyens pour la santé, pour l’éducation, pour les transports, comme le montre l’Humanité. Ils sont inquiets pour leur emploi, pour l’avenir des jeunes. Ils refusent la montée de la pauvreté, ils souhaitent le débat sur les politiques de solidarités dans les départements et les régions. Le gouvernement tente de surfer sur l’aspiration à une vie normale et la joie du recul de la pandémie et des levées des restrictions. Emmanuel Macron joue la proximité et l’écoute, mais il poursuit ses choix d’adaptation des institutions françaises aux besoins du capital. La réforme réactionnaire des retraites pourrait ressortir, celle de l’assurance chômage va s’appliquer malgré les drames humains annoncés et voilà que sans attendre les résultats du vote on ressort la loi 4 D sur les collectivités. Le projet de loi dit 4 D (Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Décomplexification) prévoit une nouvelle vague de transferts ou de délégations de compétences de l’État aux collectivités, mais également entre collectivités territoriales. Ces transferts s’accentuent, et avec eux celui du démantèlement des services territoriaux et de proximité de l’État. Cette loi souligne le besoin majeur du plus grand nombre d’élus communistes dans les régions et les départements pour faire face au prochain mandat.

Pour le moment, les Français n’ont pas la tête aux élections. L’abstention est annoncée très forte et le débat imposé sur la sécurité accompagne les sondages favorables à l’extrême droite et à la droite. Favorisant un scénario de régions conquises par l’extrême droite, le pouvoir exécutif joue avec le feu avec ses choix en PACA, dans les Hauts-de-France et dans les autres régions. Son seul souci : porter des coups à la droite et aux forces de gauche, masquer les mauvais résultats de ses candidats, quitte à négliger le danger de l’extrême droite.

Pour les communistes ces choix sont irresponsables et nous voulons déjouer les sondages. D’abord en faisant tout pour que les listes que nous soutenons réalisent les meilleurs scores et permettent de battre la droite et l’extrême droite dans le plus grand nombre de territoires. C’est possible dès le premier tour, là où nous nous sommes rassemblés et notamment dans les régions de gauche, avec la question des solidarités et de la défense de l’emploi dans l’industrie et les services qui peuvent s’imposer.

Nous avons aux régionales trois têtes de liste du Parti : Cécile Cukierman en AURA, Sébastien Jumel en Normandie et Michel Stefani en Corse, pour lesquels nous voulons faire voter le plus grand nombre. Dans les autres régions nous soutenons des têtes de listes PS, FI, EELV, et nous mobilisons pour le meilleur résultat dès le 1er tour. L’élection partielle dans le 20e arrondissement de Paris, où le PCF, avec 10,5 %, fait plus que doubler son résultat de 2017, doit nous encourager.

Dans les élections départementales, nous sommes présents avec des titulaires dans 715 cantons et 1 400 avec les remplaçants sur les 2 000 cantons du pays. Dans le Val-de-Marne nous avons réalisé un accord avec les forces de gauche PS et FI, plus d’autres, qui correspond aux enjeux, mais un accord a minima avec EELV qui sous-estime les dangers de la droite. Nous sommes pleinement mobilisés sur ce département que la droite veut conquérir et nous invitons toute la gauche, tous les progressistes à voter pour nos candidats en mobilisant dans ce territoire symbolique présidé par un communiste.

Tous les adhérents, tous les élus doivent être sur le terrain. Avec un premier objectif, rencontrer les communistes et leurs soutiens et les mettre en campagne ou les engager à voter. Dans chaque département faire la liste, section par section, de ceux qui s’engagent à voter pour nous aux régionales. Faire de même dans chaque canton. Une voix qui s’engage c’est quatre voix qui votent.

La question des procurations est importante. Vérifiez auprès de vous qui ne sera pas là les 20 et 27 juin ; c’est presque des dates de départ en vacances.

J’appelle à une mobilisation de toutes et de tous, de tous les instants, dans une campagne qui va être très courte sur ces 20 derniers jours. Il faut donner de la force aux propositions du PCF et à ses candidats.

Nous voulons mettre en avant la défense des services publics, les mobilités avec les cheminots et traminots, la santé le 15 juin, journée de mobilisation syndicale, mais aussi le 10 juin avec les Assises du médicament. Être au cœur des batailles pour l’emploi, interpeller le monde du travail avec une présence forte devant les entreprises, des appels à rassemblements pour la défense de l’industrie et des services. Auprès des jeunes, dans les quartiers populaires la dernière semaine de campagne. Partout mettre en avant notre proposition de conférences régionales permanentes pour l‘emploi.

Plus nous obtiendrons de voix, plus nous ferons reculer les tenants du libéralisme et des idées de haines.

Pierre Lacaze

responsable de l’exécutif national aux Élections