En pleine pandémie du Covid-19, la Côte d'Ivoire menace son opposant, Assoa Ado

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Dans le contexte de pandémie de Covid-19, des libérations de prisonniers, y compris d'opinion, ont été décidées dans plusieurs pays du monde. En Côte d'Ivoire, le régime fait l'inverse: il profite du contexte de l'épidémie pour réprimer ses opposants et tenter de les embastiller.

Le 31 mars 2020, il a fallu à peine deux minutes pour que la Cour de cassation de Côte d'Ivoire ordonne au procureur de la République de poursuivre Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI). Personne ne sait ce qui lui est reproché. Toutes les autres affaires qui devaient être examinées par la Cour ont été renvoyées après le 26 mai.

Cette décision est politique. Elle intervient alors que l'opposition, toutes tendances confondues, appelle le pouvoir d'Alassane Ouattara à se consacrer exclusivement à la lutte contre le Covid-19, à l'y associer ainsi qu'à cesser toute répression politique, comme par exemple l'arrestation le 30 mars d'un membre du Comité central du FPI.

Le contexte actuel de l'extension de la pandémie dans ce pays rendrait encore plus inacceptable et dangereux l'arrestation d'Assoa Adou, qui est âgé de 75 ans et a déjà passé de trop nombreuses années en prison.

Le PCF appelle les démocrates et les représentants français à protester auprès des autorités ivoiriennes face au traitement scandaleux que subit le dirigeant d'un des principaux partis d'opposition en Côte d'Ivoire.

Parti communiste français,
Paris, le 31 mars 2020