Fabien Roussel fait étape dans le Nord-Isère

Dans le cadre du tour de France des régions initié cet automne, Fabien Roussel a fait étape dans le Nord-Isère le lundi 24 octobre.

La direction fédérale, sollicitée fin septembre, a fait le choix de privilégier un territoire « périphérique » plutôt que le cœur de la métropole grenobloise, où se concentre pourtant l’essentiel de l’implantation du Parti comme de l’ensemble de la gauche. L’objectif était de cibler un secteur que l’identité médiatique construite lors de la présidentielle cherche à reconquérir. Dit autrement, ces populations qui votaient à gauche jusqu’en 2012 mais qui ont durablement été désillusionnées, et que la « nouvelle gauche » incarnée par la Nupes peine à convaincre.

L’agglomération de Bourgoin-Jallieu, bassin de vie de 110 000 habitants et trait d’union entre Grenoble et Lyon, était un point d’atterrissage tout indiqué. En 2012, c’était une députée PS et un député LR, et environ un tiers des cantons et communes tenus par les socialistes, généralement en union de la gauche. En 2022, c’est deux duels LREM/RN serrés, et une circonscription qui tombe à l’extrême droite, sur fond de bascule à LR quasi-généralisée aux municipales et complète aux départementales entre 2012 et 2017.

Les trois sections du territoire se sont pleinement investies dans la préparation de l’évènement, diffusant près de 12 000 flyers, collant des centaines d’affiches, et surtout ciblant méthodiquement syndicalistes et associatifs locaux à inviter pour le temps d’échange du soir.

Temps d’échange qui a été un vrai succès : plus de 160 personnes, là où nous en attendions une centaine, et surtout deux tiers de non-communistes. Le format « avec vous sans tabou », particulièrement bien animé par Fabien, aura permis de traiter « du tac au tac » une vingtaine de questions et de témoignages, sur des sujets aussi variés que l’énergie, l’enseignement professionnel, la jeunesse, le Lyon-Turin (projet ferroviaire), la santé… L’ensemble des participant∙e∙s a marqué sa satisfaction de pouvoir échanger en proximité avec un dirigeant politique de premier plan : on peut dire que le pari méthodologique est réussi !

Dans la journée, plus classiquement, nous avions organisé un repas de travail avec des délégués syndicaux de l’énergie et de Thales, pour faire le lien sur des projets industriels majeurs tels que l’émergence d’une filière de l’imagerie médicale « made in France » afin d’activer relais parlementaires et politiques. En compagnie du sénateur écologiste local, une visite de l’usine Photowatt, filiale d’EDF et dernier fabriquant européen de panneaux photovoltaïques, s’est aussi inscrite dans cette optique. L’entreprise, en difficulté, a encore récemment fermé un atelier et envoie désormais ses cellules de silicium à l’autre bout du monde pour assemblage, puis retour en Europe : un triste exemple de la faillite de l’ultralibéralisme…

Mais et les communistes dans tout ça ? Eh bien, sur le même modèle que la réunion publique « Avec vous sans tabou », nous avons tenu un temps d’échange sur le congrès avec une cinquantaine de militant∙e∙s de 17 h à 18 h, qui ont ainsi pu bénéficier d’un temps privilégié avec leur secrétaire national et faire part de leurs préoccupations.

Bref, une journée bien remplie, qui fera date sur un territoire où presque tout est à reconstruire, et où les communistes s’emploient à mener la bataille face à l’inquiétante progression de l’extrême-droite.

Jérémie Giono