L'odieux deal de Boris Johnson mis en échec : une première victoire à pérenniser

Le PCF se réjouit de voir les délires xénophobes du premier ministre britannique, Boris Johnson, stoppés grâce aux mobilisations et à l'action des associations britanniques qui, en continuant de faire valoir le droit international et les conventions de Genève, ont permis une première grande victoire contre la véritable politique d’expulsion initiée par le Royaume-Uni.

Le premier avion devant décoller de Londres mardi vers le Rwanda avec, à son bord, des migrantes et migrants expulsés par les autorités britanniques, est en effet resté cloué au sol.

C'est une très bonne nouvelle : la Cour européenne des droits humains (CEDH) a répondu hier in extremis positivement aux recours des associations d'aides aux réfugiés et demandeurs d'asile du Royaume-Uni ; hier soir, le droit l'a emporté. Cette première victoire est maintenant à pérenniser.

Le gouvernement d'un Etat de droit ne saurait passer des « deals » sur le dos d'êtres humains en piétinant leur droit à l'asile. Boris Johnson l'a fait en passant un pacte honteux et douteux avec le gouvernement rwandais. Ce sont plus d'une trentaine de réfugiés iraniens, irakiens, albanais et syriens – que Boris Johnson voulait expulser moyennant quelques millions d'euros « d'aide » versés au Rwanda.

Or, ni les droits humains, ni le droit international, ni l'aide au développement ne se marchandent. Ce sont des obligations et devoirs des Etats envers les individus victimes de l’injustice de l’ordre international, sans discrimination et dans le respect absolu des droits humains fondamentaux.

La seule manière efficace de lutter contre les passeurs et filières qui mettent la vie des réfugiés en danger est d'ouvrir des voies légales et sécurisées de migration en Europe, de respecter pleinement le droit d'asile et les conventions de Genève, de mettre en place une politique de solidarité européenne et d'accueil digne pour les migrantes et migrants.

Le PCF apporte tout son soutien à celles et ceux qui en Grande-Bretagne s'opposent au plan de Boris Johnson et à sa politique aux relents xénophobes.