L’urgence, c’est de sécuriser l’emploi ! – Derniers jours de préparation des journées d’actions des 9 et 10 octobre

La crise économique est là et s’accélère sous l’effet de la crise sanitaire. Au 13 septembre, 394 plans de sauvegarde de l’emploi avaient été déposés depuis mars pour 57 000 suppressions de postes. Et près de 3 200 licenciements collectifs pour motif économique, hors PSE, ont été initiés depuis début mars. Ces procédures concernent dans plus de neuf cas sur dix des licenciements de moins de 10 salariés.

 

Le collectif national mis en place avec Frédéric Boccara, plusieurs membres du CEN, de commissions de travail, des secrétaires départementaux·ales et le MJCF s’est déjà réuni à plusieurs reprises pour élaborer des outils pour les fédérations tels un modèle de lettre au préfet, un résumé de la proposition de sécurité emploi-formation, des éléments sur le sens de notre campagne ou encore sur l’enjeu de l’emploi dans les élections départementales et régionales.

Un premier constat ressort de la réunion : les fédérations sont mobilisées et ont prévu de nombreuses et diverses initiatives pour ces deux journées d’actions.

Au 30 septembre, 53 fédérations avaient déjà programmé des initiatives publiques, devant les entreprises, les antennes du Medef, sur les parvis des préfectures, devant les sociétés bancaires, les bourses du travail ou les services publics, hôpitaux et gares notamment. Cette mobilisation exceptionnelle dans le contexte est d’ores et déjà un succès !

La commission Entreprises sortira dans quelques jours un nouveau numéro de journal Agir, le journal des communistes à l’entreprise, avec une interview de Frédéric Boccara et la valorisation d’initiatives et de luttes sortira dans quelques jours.

Le MJCF sera partie prenante de plusieurs de nos initiatives au regard des conséquences de la crise pour la jeunesse et de la gravité du Plan jeunes annoncé avant l’été par le Premier ministre.

L’échange entre les secrétaires départementaux a porté sur la préparation nécessaire pour des initiatives de qualité, utiles aux luttes locales, à l’élargissement de la mobilisation pour la sécurisation de l’emploi, au rayonnement du Parti, ou encore à la préparation des élections départementales et régionales.

Plusieurs rendez-vous avec les préfets sont organisés pour exiger notamment des conférences territoriales permanentes pour conquérir des pouvoirs des habitant·e·s, salarié·e·s et élu·e·s sur l’emploi. Les élu·e·s communistes de tous les niveaux de collectivités territoriales sont associés. Des conférences de presse seront organisées. Des adresses aux forces syndicales, associatives de gauche et écologistes sont programmées pour confronter nos propositions, pointer nos convergences et les points de débats qu’il subsiste.

À partir de la question industrielle, de l’emploi privé plus généralement, et de l’enjeu des services publics, singulièrement de l’hôpital public, l’objectif est de faire grandir des exigences précises : quels objectifs de création d’emplois ? Dans quels secteurs ?

Les rencontres avec les organisations syndicales et associatives permettront de préciser notre ambition en la matière. Ce travail doit nous permettre d’enrichir nos propositions, de populariser et de montrer concrètement l’utilité de notre projet de sécurité d’emploi et de formation et de l’ensemble des propositions qu’elle comporte dans tous les domaines : emploi, travail et émancipation, réduction du temps de travail, formation, salaires, qualifications, retraite, développement des services publics, autre production écologique...

À travers les initiatives, une réflexion grandit sur la nature de la reconquête industrielle dont le pays a besoin. Quelles productions en France, dans quels territoires ? Et quel pouvoir des salarié·e·s ? Quelles nationalisations ? Quelles nouvelles structures coopératives ? Avec un travail déjà engagé ou à initier selon les filières industrielles stratégiques.

Les filières de l’énergie, automobile et aéronautique ont déjà fait l’objet de propositions et de plans d’urgence travaillés par la commission nationale Entreprises. Des camarades ont pointé l’enjeu des filières bois et agro-alimentaire. Les plans de licenciements dans le commerce et l’arrêt de l’activité de nombreux sites sont également pointés.

Enfin, nous devons d’ores et déjà travailler la valorisation et la suite nationale et locale des journées des 9 et 10.

Pour montrer la force nationale de ces journées d’actions et imposer un débat public national sur l’enjeu de l’emploi, nous travaillerons à communiquer nationalement et à rendre compte de l’ensemble de ces initiatives. Il est particulièrement important que les membres du CEN et du CN soient mobilisés dans les fédérations lors de ces journées.

Nous pourrions également programmer dans les semaines qui viennent des émissions en direct sur les réseaux sociaux, comme nous l’avions fait lors du confinement, avec les actrices et acteurs de ces initiatives.

Au plan local, nous pourrions inviter chaque section à élaborer un plan de travail pour penser le déploiement de la campagne emploi dans la plus grande proximité lors de ces prochains mois.

Dans la foulée des initiatives des 9 et 10, l’enjeu du renforcement du Parti dans les lieux travail, entreprises doit nous conduire à entretenir un lien politique pérenne avec les salariés rencontrés, à mettre en réseau localement ou nationalement les salarié·e·s d’une même filière, ou encore à créer une structure d’entreprise quand cela est possible.

Igor Zamichiei, membre du CEN.