La fête du journal hebdo communiste Le Patriote – Une journée bien remplie et porteuse d’espoir

Cela fait un an environ que Fabien Roussel avait promis aux communistes ariégeois de leur rendre visite, avec la volonté de se recueillir au Camp du Vernet en souvenir de son arrière-grand-père, républicain espagnol, qui y fut interné de 1939 à 1942.

Suites aux contraintes liées à la pandémie, cette fête organisée depuis des décennies n’avait pu avoir lieu depuis 3 ans ; nous étions déterminés à organiser la fête de notre hebdo Le Patriote créé dans la clandestinité en 1944, pour appeler les Ariégeois à l’insurrection afin de libérer le département du joug nazi. Nous avons donc créé les conditions pour allier la fête et la participation de notre secrétaire national, qui nous a de fait inscrits dans son « Tour de France, sans tabou » à notre plus grande joie !

L’Ariège est l’un des départements les plus pauvre d’Occitanie, où le tissu industriel périclite depuis nombre d’années (l’industrie textile a quasiment disparue), l’agriculture (majoritairement montagnarde) et le pastoralisme ont peine à survivre, sans compter l’implantation de l’ours Slovène en 1990, et tous les autres prédateurs de troupeaux qui posent tant de problèmes aux éleveurs. La jeunesse ne trouve plus sa place dans ce désert économique, alors qu’il suffirait d’avoir la volonté politique de développer ce département et y vivre dignement.

Suite au banquet républicain (un bon foie gras, du magret grillé et du fromage ariégeois) préparé et servi par les militants, réunissant près de 200 convives (dont plusieurs conseillers régionaux communistes d’Occitanie, une délégation de la CGT départementale qui rencontrera Fabien Roussel en particulier), une cinquantaine de personnes supplémentaires ont participé au débat. Celui-ci s’est engagé sur des sujets nationaux, tels que l’énergie, la réindustrialisation du département, le besoin de services publics de qualité et de proximité (déserts médicaux et fermeture des urgences), le sens du travail, le devenir des collectivités rurales, l’avenir des jeunes, le combat à mener sans relâche contre les idées xénophobes. Pour faire face à cette situation le débat a porté sur les liens à rétablir avec tous ces citoyens abstentionnistes qui désespèrent de voir leur vie s’améliorer, face à la politique menée par Macron et son gouvernement.

Dans le même temps, des rencontres et des échanges de poids ont eu lieu entre militants « chasseurs progressistes » déterminés à s’organiser nationalement. L’objectif d’un premier congrès en Ariège au printemps est posé, avec le soutien de Fabien Roussel qui a rappelé durant le débat qu’il en a fait un des thèmes de sa campagne à la présidentielle.

Cette journée s’est naturellement placée dans l’esprit de résistance, au travers de la présence de l’association des guérilleros espagnols (deuxième génération), de l’association d’histoire et de mémoire du camp de concentration du Vernet, dont la persévérance à mettre en lumière les noms de tous ceux qui ont été internés dans le camp. Le président de l’association a guidé Fabien Roussel sur le parcours des « oubliés du Vernet », accompagné de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, avec laquelle il avait convenu de longue date de se recueillir ensemble devant le mémorial.

Une journée de fête, de débats, d’espoir pour aller « enfin » vers des jours heureux !

Françoise Engler

secrétaire départementale